Thèse soutenue

Les poétiques cinétiques de Sherwin Bitsui, Natalie Diaz, Allison Adelle Hedge Coke et Layli Long Soldier

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphanie Papa
Direction : Françoise Palleau-Papin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature anglophone
Date : Soutenance le 25/09/2021
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Pléiade (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Kerry-Jane Wallart
Examinateurs / Examinatrices : Kerry-Jane Wallart, Vincent Broqua, Xavier Kalck, Bénédicte Meillon, Céline Planchou
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Broqua

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse présente des lectures approfondies de quatre poètes de nations autochtones d'Amérique du Nord -Sherwin Bitsui, Natalie Diaz, Allison Adelle Hedge Coke et Layli Long Soldier - pour aborder les techniques du mouvement dans la poésie, que j'appelle la poétique cinétique, et qui sont évoquées dans deux voies principales : d'une part à travers les représentations textuelles et d'autre part à travers leur gesticulation au-delà du langage, vers la relation entre les corps humains et les non-humains. Comment ces effets cinétiques - translinguisme, iconicité, linéation, ponctuation, forme, prosopopée - parviennent-ils à des modes alternatifs d'approche et de réception de la poésie aujourd'hui ? Comment la notion du temps de chaque poète contribue-t-elle à ses représentations cinétiques d’un continuum linguistique et somatique ? Comment ces nuances cinétiques nous demandent-elles de reconsidérer notre perception de l'extractivisme colonial et de son inséparabilité face aux bouleversements écologiques, affectant en particulier les communautés autochtones, et les manières dont nous sommes complices ? Les questions linguistiques que ces poètes représentent textuellement sont aussi des questions sur nos corps : nos interactions physiques entre nous et également avec la terre et l’eau. Le langage fournit un « lieu de sortie », vers des réalités somatiques décentrées à la première personne, et en relation avec un polychronographique dans le présent. Cette attention somatique et translinguale marque une sphère distincte dans la poésie contemporaine; la complexité de ces effets est souvent négligée, malgré leurs contributions à la littérature contemporaine.