Nouvelle technologie pour la congélation de cortex ovarien : mise au point et application chez la souris
Auteur / Autrice : | Xavier Ferraretto |
Direction : | Anne Pellé Meddahi, Catherine Patrat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la sante |
Date : | Soutenance le 08/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de bio-ingénierie cardiovasculaire pour la thérapie et pour l'imagerie médicale (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Fani Anagnostou |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Patrat, Fani Anagnostou, Catherine Le Visage, Catherine Poirot, Maëliss Peigné | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Le Visage, Catherine Poirot |
Mots clés
Résumé
La préservation de la fertilité dans le contexte oncologique pour les femmes prépubères repose actuellement sur la congélation lente de cortex ovarien d’après les recommandations en vigueur. Elle a pour objectif de préserver les follicules primordiaux qui constituent la réserve ovarienne de ces patientes. Bien que cette technique ait permis d’obtenir des naissances vivantes lorsqu’elle est effectuée chez des femmes pubères, elle semble encore perfectible en termes de surie des follicules primordiaux. De plus, elle repose sur l’utilisation de cryoprotecteurs pénétrants comme le diméthyl sulfoxide (DMSO) qui sont potentiellement cytotoxiques. Les polysaccharides naturels comme le dextrane ont démontré leur capacité cryoprotectrice. Ils peuvent être réticulés sous forme d’hydrogels qui possèdent des capacités physicochimiques les rendant possiblement intéressants pour une utilisation en congélation. Nous avons mis au point un hydrogel à base de dextrane de 500KDa, le PSH500, utilisable directement en solution. L’objectif de ce travail était d’adapté le PSH500 à la congélation lente d’ovaires de souris. Dans une première partie nous avons démontré l’absence de cytotoxicité de l’hydrogel, établir ses caractéristiques physicochimiques et démontrer sa capacité cryoprotectrice dans la congélation lente de fibroblastes de souris en absence de DMSO. Nous avons ensuite utilisé le PSH500 seul ou associé à 0,5M de DMSO (PSH500+DMSO) en congélation lente d’ovaires de souris. Les ovaires congelés avec l’association PSH500+DMSO ont montré une survie folliculaire, notamment des follicules primordiaux, comparable à la solution de référence (Ref) qui possède trois fois plus de DMSO (1,5M). Enfin, nous avons mis au point un modèle de greffe hétérotopique d’ovaires chez la souris après avoir congelé ces derniers avec les solutions Ref et PSH500+DMSO. Les premières analyses à 7 jours post greffe ont objectivé la présence de follicules primordiaux et primaires intacts dans le groupe PSH500+DMSO. Le PSH500 semble être un dispositif non cytotoxique et simple d’utilisation, prometteur dans le cadre d’une utilisation en congélation de cortex ovarien. Ce travail est une première étape importante avant une potentielle utilisation du PSH500 en clinique humaine dans cette indication