Thèse soutenue

Promouvoir le bon usage des antibiotiques en EHPAD : Une convergence nécessaire d’acteurs vers le moindre recours

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Auteur / Autrice : Elia Mathieu Ahouah
Direction : Monique Rothan-Tondeur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sante public
Date : Soutenance le 24/03/2021
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Pierre Lombrail
Examinateurs / Examinatrices : Gaëtan Gavazzi, Simplice Dagnan N'Cho, Chantal Caux
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Thilly, Benoît de Wazières

Résumé

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En France, le nombre de personnes âgées d’au moins 65 ans augmente et une part de cettepopulation est institutionnalisée en EHPAD. Les EHPADs ont été identifiés comme foyerd’antibiorésistance ; problème majeur de santé publique. La présente thèse qui inclut laseconde partie d’un programme de recherche dénommé Atoum s’inscrit dans la stratégie delutte contre l’antibiorésistance. Le programme de recherche Atoum comporte 8 études ets’intéresse à trois dyades impliquées dans le processus de prescription en EHPAD. Il s’agitnotamment des dyades infirmières-médecins, infirmières-résidents/familles, résidentsprescripteurs.Cette thèse s’est appuyée sur les résultats d’une première partie de ceprogramme (3 premières études) pour construire les 4 études suivantes dontl’expérimentation d’une intervention en EHPAD.La première partie du programme Atoum s’est intéressée à l’infirmière et relève que le rôlede l’infirmière est essentiel dans le processus de prescription concordant avec des articles déjàpubliés. Ce rôle consiste à faire des recommandations au prescripteur en s’abstenant de touteproposition aux médecins quand l’infirmière estime qu’elle ne possède pas de connaissancessuffisantes concernant la pharmacologie d’une thérapeutique. Aussi, les interactionsinfirmières-prescripteurs sont modulées par deux concepts que sont la proxémie et lescompétences qui devraient être associées à la communication. Cependant, la communicationmédecins-infirmiers faisait défaut de façon globale tendant à réduire la portée du jugementclinique de l’infirmière sur la pertinence de la prescription médicale. En effet, le désir decollaboration dans le processus de prescription médicale serait plutôt du côté des infirmières.Quant à la seconde partie du programme, ses principaux résultats sont de deux ordres. Il s’agitd’abord de la nécessité de sensibiliser davantage sur le phénomène d’antibiorésistance. Unautre résultat fondamental de cette seconde partie est l’importance des perceptionsinterpersonnelles dans les approches de communication au sein des dyades infirmièresmédecins,résidents-prescripteurs, résidents-infirmières. Enfin, la participation des acteursimpliqués dans les trois dyades est un manque crucial souligné dans la construction voire lamise en oeuvre des interventions pour un juste recours aux antibiotiques. Cette rechercheplace ainsi le renforcement de la participation active des différents acteurs concernés au coeurdes stratégies envisagées pour le juste recours aux antibiotiques. L’ensemble de cesobservations ont contribué à construire un cadre d’action pour le juste recours auxantibiotiques qui a servi à la construction puis à l’expérimentation d’une intervention.Cependant, le contexte sanitaire du au COVID-19 a eu un impact notable sur le bondéroulement de l’intervention