Thèse soutenue

L'anomalie nécessaire : femmes dangereuses et gynécophobie à Athènes

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Auteur / Autrice : Marcella Farioli
Direction : Silvia Milanezi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 10/04/2021
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en histoire européenne comparée (Créteil) - Centre de recherche en histoire européenne comparée / CRHEC
Jury : Président / Présidente : Michel Fartzoff
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Milanezi, Elena Fabbro, Isabelle Boehm, Jérôme Wilgaux, Jean-Baptiste Bonnard, Vittorio Saldutti, Stefania De Vido
Rapporteurs / Rapporteuses : Elena Fabbro, Isabelle Boehm

Mots clés

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Résumé

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Au cours de la transition de l’âge archaïque à l’âge classique, les représentations d’héroïnes dangereuses qui expriment la peur masculine des femmes s’intensifient dans les sources littéraires et iconographiques grecques, notamment athéniennes. Guerrières, femmes qui gouvernent, assassines, marâtres, séductrices, magiciennes, jeunes filles refusant le mariage... toutes ces figures échappent au rôle social assigné. La fréquence de ces représentations à l’époque classique nous a amené à nous poser quelques questions : existe-t-il des catégories spécifiques de femmes menaçantes dans la perception des Grecs, et en particulier des Athéniens ? Comment et dans quelle mesure leurs représentations varient-elles au cours de l’histoire grecque ? Remplissent-elles des fonctions spécifiques au sein de leur contexte politique et social ? Pour répondre à ces questions, après une première partie consacrée au cadre historique et théorique général, nous avons analysé les catégories de femmes suscitant la peur qui sont représentées dans les sources. Ce sont des personnages qui usurpent des prérogatives perçues comme masculines par les Grecs ou qui incarnent les défauts attribués par la culture savante et populaire au genos gynaikon : des figures qui, dans différentes déclinaisons, s’écartent du paradigme de la féminité conjugale et maternelle. La recherche se conclut par une réflexion sur les fonctions politiques de ces représentations par rapport aux formes de mariage et de dot et aux relations entre les deux sexes sociaux dans la polis, et plus généralement, par rapport aux structures politiques de la cité entre l’âge archaïque et l’âge classique et à leurs changements.