La sculpture à la ''Petite Ecole'' (1832-1866) : la formation à la sculpture dans l'Ecole gratuite de dessin et de mathématiques de Paris sous le directorat de Jean-Hilaire Belloc
Auteur / Autrice : | Maxime Paz |
Direction : | Claire Barbillon, Pierre Wat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 18/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Paul-Louis Rinuy |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Barbillon, Pierre Wat, Paul-Louis Rinuy, Thierry Laugée, Amélie Simier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul-Louis Rinuy, Thierry Laugée |
Mots clés
Résumé
S’appuyant essentiellement sur des sources de première main, cette thèse présente la répercussion des cours de sculpture décorative à l’École de dessin et de mathématiques de Paris, sous le directorat de Jean-Hilaire Belloc, de 1832 à 1866. L’époque voit fleurir de multiples vocations de sculpteurs stimulés par cette initiation au modelage, qui les incite ensuite à tenter l’École des Beaux-Arts. L’établissement, dédié à l’origine aux artisans, devient ainsi la « Petite École », passerelle vers la grande, destinée aux artistes. Créée en 1766 par le peintre Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), cette École se singularise du cadre traditionnel de formation des sculpteurs au dix-neuvième siècle, tant par les diverses disciplines enseignées, qu’en raison de la personnalité de ses professeurs.L’émergence des écoles gratuites de dessin dès le milieu du dix-huitième siècle permet de façon précoce une initiation à l’art industriel qui se développe à la même période en France. Néanmoins, la frontière entre arts mécaniques et arts libéraux n’attends pas la Monarchie de Juillet pour se déliter. L’enseignement conçu par Jean-Jacques Bachelier, bien que destiné aux ouvriers et aux artisans, attire également les artistes, car la maîtrise du dessin est la base commune à tous. Cette ambiguïté favorise l’initiation académique que développe Jean-Hilaire Belloc lorsqu’il en devient le directeur. Le choix de Georges Jacquot, premier grand prix de Rome, pour y enseigner le modelage, profite au prestige de l’école, mais l’éloigne de ses objectifs d’art industriel. Le corpus de quatre-cent-soixante-quatorze lauréats en sculpture – parmi lesquels Jean-Baptiste Carpeaux, Henri Chapu, Jules Dalou ou Auguste Rodin – permet de mesurer la performance de cette initiation artistique, depuis les prix obtenus par les élèves jusqu’aux métiers finalement exercés.