Thèse soutenue

La France à la Biennale de Venise, 1895-1940 : étude historique et artistique

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Auteur / Autrice : Margot Degoutte
Direction : Thierry Dufrêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 06/12/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Paul-Louis Rinuy
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Dufrêne, Paul-Louis Rinuy, Flavio Fergonzi, Francesca Castellani, Marie Gispert
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul-Louis Rinuy, Flavio Fergonzi

Résumé

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S'inscrivant dans l'histoire des expositions ainsi que dans une relecture des productions artistiques de la première moitié du XXe siècle, à l’intérieur d’un récit déconstruit de la modernité, cette thèse cherche tout d'abord à documenter la représentation de l’art français à la Biennale de Venise, de sa création en 1895 jusqu'en 1940. En alliant une étude quantitative à une enquête de détail, par la comparaison et l’analyse des oeuvres exposées et des artistes sélectionné·e·s, nous avons dégagé des tendances, proposant une autre vision de la classique antinomie modernité – tradition. En considérant l’exposition artistique à l’étranger comme un processus opérant, un outil d’influence auquel des missions d’expansion et de domination sont confiées, deux développements se sont imposés. D’une part, nous avons questionné l’élaboration d’un discours nationaliste sur l’art, exprimant une nation essentialisée et le « génie de la race ». Dans ce cadre, nous avons élargi nos sources à la critique d’art italienne appliquée à la présence française à la Biennale, et étudié son dialogue avec des notions comme l’italianité et la latinité, mobilisées dès le tournant du siècle. D’autre part, nous avons orienté notre analyse dans le champ de l’histoire des relations culturelles internationales et de la diplomatie culturelle. La participation française à la Biennale a été relue comme une caisse de résonance des rapports diplomatiques, clé de rapprochement ou pomme de discorde. Étudiée avec une approche transdisciplinaire la représentation française à la Biennale de Venise offre ainsi un observatoire des relations artistiques et diplomatiques franco-italiennes et un miroir tendu à l’art français et son historiographie.