Thèse soutenue

Monnaie, confiance et communication des banques centrales : analyse textuelle des communications des banques centrales pour comprendre les implications politiques et financières de la confiance monétaire

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Auteur / Autrice : Moritz Pfeifer
Direction : Bernd Zielinski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie et histoire de l'Allemagne
Date : Soutenance le 03/12/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche pluridisciplinaire et multilingue (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux
Examinateurs / Examinatrices : Bernd Zielinski, Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux, Anne Baillot, Ludovic Desmedt, Matthias Neuenkirch, Cornelia Woll
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Baillot, Ludovic Desmedt

Résumé

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Cette thèse examine le rôle de la confiance monétaire dans la théorie et la politique monétaires pour une étude empirique sur les communications des banques centrales. La thèse étudie d’abord de manière critique le rôle de la confiance monétaire en théorie et politique économique afin de distinguer deux écoles de pensée. Pour la première école, la confiance monétaire se définit comme une relation horizontale entre individus, approche développée par la tradition néoclassique et encore influente à ce jour. La deuxième école se concentre davantage sur le contexte institutionnel et sur la verticalité des relations de confiance. De cette analyse, l’observation selon laquelle la confiance monétaire est fondamentalement hiérarchique sert de fondement pour l'étude empirique de la deuxième partie. Celle-ci analyse les banquiers centraux allemands et français dans leur capacité à gérer efficacement le défi communicationnel consistant à répondre aux différentes demandes de leurs trois publics cibles : les marchés, l'État et le grand public. La méthodologie empirique s'appuie ici sur une recherche textuelle des communications des banques centrales pour mieux comprendre les implications politiques et financières de la politique monétaire en France et en Allemagne. J'espère contribuer à ce domaine croissant de recherche 1) en créant une nouvelle base de données de 21 ans de discours et d'interviews de la Banque de France, de la Bundesbank et de la BCE (1999-2019), 2) en élaborant une nouvelle méthode d'analyse des communications qui tient compte des différents publics et 3) en produisant des preuves empiriques validant l’hypothèse selon laquelle une politique monétaire n'est pas neutre, à savoir que les communications favorisent certains groupes au détriment d'autres. Les résultats de cette analyse sont conclusives en ce qui concerne les cultures de politique monétaire entre la France et l'Allemagne, et confirment l'hypothèse selon laquelle les communications des banques centrales distinguent les groupes d'audience selon la taxonomie hiérarchique avancée dans la première partie.