Performance de récits oraux dans l'enseignement de littérature au Timor-Leste : le lieu du mythe
Auteur / Autrice : | Daniel Lima Borges |
Direction : | Graça Dos Santos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes : Portugais |
Date : | Soutenance le 19/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Études romanes (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Riaudel |
Examinateurs / Examinatrices : Graça Dos Santos, Michel Riaudel, Régis Tettamanzi, Suzi Frankl Sperber, Teresa Sousa de Almeida | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Riaudel, Régis Tettamanzi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse vise à étudier la performance des récits oraux dans l’enseignement de la littérature au Timor-Leste,en Asie du Sud-Est, à partir de la pratique d’enseignement de certains professeurs. L’analyse des spécificités formelles et culturelles des récits oraux, traduits et rédigés en portugais par de jeunes timorais en cours de littérature a permis de constater la formation de lieux de récit de mythes ancestraux dans le cadre de la configuration moderne et contemporaine du Timor-Est. Les récits mythiques sont racontés oralement par les enseignants et par les étudiants comme contrepoint aux politiques éducatives « in vitro » qui visent à définir l’enseignement de la littérature pour l’enseignement secondaire et qui se révèlent insuffisantes pour couvrir les phénomènes littéraires et culturels dans le pays. Le déséquilibre entre les politiques éducatives et la pratique des enseignants apparaît également dans les manuels de littérature distribués dans le réseau d’enseignement public. L’analyse montre que les manuels excluent la littérature orale timoraise de la catégorie d’art, ignorent les formes locales de subjectivation et font taire les références culturelles locales. Les objets culturels timorais sont configurés dans la catégorie eurocentrique et colonialiste de la « lusophonie », présentée dans le matériel didactique comme identité donnée a-priori. Dans ce contexte, l’étude des pratiques de narration orale offre des alternatives à l’enseignement de la littérature et permet de cartographier les pratiques artistiques en accord avec la conception de la personne et avec les pratiques de traduction culturelle prédominantes au Timor-Leste. Les récits oraux qui composent le corpus seront catégorisés à travers les études de Paul Zumthor ; et analysés selon une épistémologie empirique basée sur l’apport théorique de Gilles Deleuze et de Félix Guattari.