La réparation du préjudice individuel en droit général de la responsabilité internationale de l'Etat
Auteur / Autrice : | Yvan Kamto Tabuguia |
Direction : | Alain Pellet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit international public |
Date : | Soutenance le 18/10/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de droit international (Nanterre) - Centre de droit international de Nanterre / CEDIN |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Burgorgue-Larsen |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Pellet, Laurence Burgorgue-Larsen, Pierre D'Argent, Sébastien Touzé, Mathias Forteau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre D'Argent, Sébastien Touzé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le droit international général s’est longtemps montré hermétique à l’idée que l’individu a le droit d’obtenir réparation pour le préjudice que lui cause l’Etat. Durablement orienté vers la seule protection des intérêts de l’Etat, il n’a envisagé la réparation du préjudice individuel que dans le cadre de la réparation du préjudice causé à l’Etat. Ce paradigme est toutefois bouleversé par l’avènement des droits de l’homme et leur influence sur le droit international général. De ce fait, l’individu se voit propulsé dans le champ de protection du droit international, de manière à pouvoir revendiquer sa part de réparation dans le système de responsabilité internationale de l’Etat. Les Articles de la Commission du droit international sur la responsabilité de l’Etat pour fait internationalement illicite (2001) n’ayant pas entériné cette évolution, il convenait de consacrer une étude sur le thème de la réparation du préjudice individuel en droit général de la responsabilité internationale de l’Etat. La réflexion est axée sur l’idée qu’une obligation de réparer le préjudice individuel existe en droit positif de la responsabilité internationale de l’Etat. Elle se base sur la dynamique des rapports de systèmes par laquelle l’ordre international impose à l’ordre interne l’obligation de réparer le préjudice causé à l’individu, et consacre le caractère inconditionnel de cette obligation en procédant lui-même à la réparation du préjudice individuel en cas de défaillance de l’ordre interne.