Auteur / Autrice : | Caroline Da Silva |
Direction : | Constantina-Elena Badea, Andreea Gruev-Vintila |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie sociale |
Date : | Soutenance le 23/09/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (EA 4386 ; 2009-...) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Guimond |
Examinateurs / Examinatrices : Constantina-Elena Badea, Andreea Gruev-Vintila, Serge Guimond, Nikos Kalampalikis, Jessica Mange | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Guimond, Nikos Kalampalikis |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette thèse de doctorat, nous nous intéressons au déni de reconnaissance de l’appartenance nationale des Français et Françaises d’origine maghrébine, dont la majorité sont de confession musulmane. Nous avons d’abord conduit des focus groups auprès des Françaises d’origine maghrébine portant un voile au sujet de leurs expériences de ce déni de reconnaissance. Les résultats montrent qu’en plus de ne pas se sentir reconnues en tant que membres du groupe national, ces femmes rapportent avoir leur identité religieuse mise en avant au détriment de toute autre appartenance groupale. Elles se sentent perçues comme opprimées et se déclarent comme étant invisibilisées dans la société. Finalement, elles conçoivent les politiciens comme les principaux agents de leur déni de reconnaissance. Ensuite, des études quantitatives réalisées auprès des Français et Françaises d’origine maghrébine nous ont permis de distinguer, sur le plan empirique et théorique, le déni de reconnaissance de la perception de discrimination. Les résultats ont démontré que le déni de reconnaissance de l’appartenance nationale peut être associé à des attitudes hostiles à l’égard du groupe majoritaire (au niveau intragroupe, au sein de la société française) et à des intentions prosociales à l’égard de réfugiés syriens (au niveau intergroupe). Ces répercussions du déni de reconnaissance sont discutées et accompagnées des suggestions pour les politiques publiques, visant combattre cette forme de rejet.