Imaginer et expérimenter la sobriété énergétique : ethnographie filmique des choix d'autonomie écologique
Auteur / Autrice : | Violeta Ramirez |
Direction : | Barbara Le Maître, Delphine Corteel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle : Cinéma |
Date : | Soutenance le 20/09/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en histoire de l'art et histoire des représentations (Nanterre ; ....-2008) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Ollitrault |
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Le Maître, Delphine Corteel, Sylvie Ollitrault, Baptiste Monsaingeon, Thierry Roche, Damien Mottier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Baptiste Monsaingeon, Thierry Roche |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse analyse les pratiques et les significations imaginaires associées à l´autolimitation de la consommation matérielle et énergétique. La recherche a été menée en utilisant une approche ethnofilmique qui a permis d´observer, de saisir et de donner à voir une diversité d´expérimentations et déclinaisons de la sobriété énergétique ayant lieu en France entre 2015 et 2017. Une douzaine d´initiatives ont été étudiées, conduites à l´échelle de l´individu, de la famille et du collectif, en milieu rural et urbain. La pratique du film - comprenant l´observation, l´écriture et la restitution filmiques - a structuré et rythmé le mouvement de cette recherche, menée également par d´autres méthodes telles que l´observation participante et l´analyse d´un corpus bibliographique et filmographique. Ces démarches de sobriété volontaires ou maîtrisables impliquent pour les sujets engagés une remise en question de leurs habitudes de consommation ainsi que de leur rapport au confort technique et matériel, au travail, au temps, au monde naturel et à la société. Les pratiques de sobriété énergétique sont à la fois source et résultat de la formation de nouveaux imaginaires, de significations sociales et culturelles s´opposant à celles instituées dans la société capitaliste. Dans ce mode de penser et d´agir, les choix de consommation et de travail sont déterminés par des principes moraux tels que le respect du vivant, la limitation des besoins et le travail autonome, visant à maîtriser et à réduire l´impact environnemental des activités humaines.