Thèse soutenue

Entre Mercure et Vulcain : L'ouvroir du Voyageur, du tapuscrit à la princeps

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Ada D'Agostino
Direction : Silvia ContariniLaura Di NicolaMario Barenghi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Italien
Date : Soutenance le 06/07/2021
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Études romanes (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Bruno Falcetto
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Contarini, Mario Barenghi, Bruno Falcetto, Davide Luglio, Sabina Ciminari, Gemma Donati
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Falcetto, Davide Luglio

Résumé

FR  |  
EN

Contrairement aux autres œuvres d’Italo Calvino, dont il nous reste des brouillons manuscrits et dactylographiés, le manuscrit de « Si par une nuit d’hiver un voyageur » a été perdu. Dans ce contexte, le tapuscrit est ainsi le seul document qui nous permette de reconstituer les différentes étapes de la rédaction de cette œuvre. La thèse se focalise sur ce brouillon inédit, afin d'établir les temporalités et les modalités à travers lesquels Calvino a donné vie à son chef-d'œuvre. Au-delà des questions chronologiques, nous souhaitons tenter d'expliquer les raisons qui ont conduit l’auteur à intervenir sur son texte par des suppressions, des ajouts et des modifications. Les variantes d’auteur intéressent souvent des passages du texte liés à des réflexions cruciales : c’est le cas, par exemple, d’un large passage supprimé dans le chapitre VIII où Calvino s’interroge au sujet de la substitution possible de la figure de l'auteur par un ordinateur. De tel manière, la thématique cybernétique aurait contribué aux grandes questions sur la nature de la fabulation et sur le rôle de l'auteur dans l’œuvre. Dans l'ensemble, la thèse identifie certains précédents importants du « Voyageur » : le projet de revue entrepris par Calvino avec Guido Neri et Gianni Celati, à la fin des années 1960 ou, encore, les réunions de l'OuLiPo, dont les comptes rendus témoignent des possibles influences « françaises » sur la genèse du texte. On examinera comment des réflexions théoriques cruciales traversent les pages du « Voyageur », et en particulier celles du tapuscrit, à travers un parcours articulé et riche d’échanges.Pour finir, à cette documentation hétérogène s'ajoutent deux échanges de lettres inédits : l'un avec William Skyvington, programmeur chez IBM, l'autre avec François Wahl, éditeur chez Seuil, qui a révisé avec l'aide de l'auteur la traduction française de son roman.