Thèse soutenue

Les Droits de l'Homme à la croisée des chemins : critique et potentiel des Droits de l'Homme

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Auteur / Autrice : Daniel Carneiro Leão Romaguera
Direction : Charlotte GirardBethânia de Albuquerque Assy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 10/09/2021
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Pontifícia universidade católica (Rio de Janeiro, Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de théorie et d'analyse du droit (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Vera Karam de Chueiri
Examinateurs / Examinatrices : Charlotte Girard, Bethânia de Albuquerque Assy, Vera Karam de Chueiri, Fernanda Frizzo Bragato
Rapporteurs / Rapporteuses : Vera Karam de Chueiri, Fernanda Frizzo Bragato

Résumé

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Dans cette présente thèse, les questions de Droits de l’Homme sont confrontées à la philosophie politique et à la critique du Droit. Dans un premier temps, il se fait une critique de la tradition et une brève généalogie de la manière dont la pensée et l'histoire de ces droits se déroulent, tant au niveau des discours de raisonnement que de leur affirmation sociale. Ensuite, le travail se retrouve dans une sorte de croisement des Droits de l’Homme à partir du rapport à la souveraineté et à la biopolitique, respectivement, selon Jacques Derrida et Michel Foucault. D'une part, il faut souligner l’important caractère historique et politique des Droits de l’Homme, d'autre part, s'interroger sur leur potentiel de transformation sociale. La croisée des chemins apparaît et la problématisation s'opère, car si les Droits de l'Homme sont le résultat de l'effort historique de mobilisations contre les injustices sociales et les modèles juridiques conservateurs, mais, ils s'inscrivent aussi dans notre ère des droits comme fondement et manifestation légitime du droit. Parfois, ils se retournent même contre leurs propres fins. Dans ce contexte, les Droits de l’Homme sont liés à la poussée civilisatrice occidentale, au capitalisme mondial, à l'ordre international et à la violence d'État, mais aussi aux luttes politiques, aux conquêtes sociales et à la défense face aux violations des droits. A partir de là, les Droits de l’Homme sont premièrement problématisés face à leurs fins et leur force en tant que droit, et, ensuite, problématisés sur la façon de les penser face aux chemins croisés, à la différence des forces et à l'ouverture continue aux changements sociaux présents de nos jours. Dans cette délimitation, il convient de souligner le potentiel des ‘Droits de l’Homme à la croisée des chemins’ à partir de leur production sociale et de leur capacité à définir l'espace politique et celui de l'humanité. Cela arrive à travers l'intersection de la souveraineté et de la biopolitique, au fur et à mesure que les limites du droit sont dépassées et que de nouveaux domaines de la vie et de la société sont atteints. Cela implique de reformuler les questions autour de la normativité, de la force et de la réalisation des Droits de l’Homme. Enfin, les tensions de ces droits sont questionnées face aux relations sociales et aux compositions du pouvoir dans le scénario politique actuel.