Thèse soutenue

Soi éthique : le soi autour des éthiques d'Emmanuel Levinas et de Charles Taylor

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Heonjoong Kim
Direction : Jean-Michel Salanskis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 18/05/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches philosophiques (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Christian Berner
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Salanskis, Christian Berner, Sophie Nordmann, Isabelle Thomas-Fogiel
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Nordmann, Isabelle Thomas-Fogiel

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les recherches que je présente dans cette thèse ont pour but principal de mettre en évidence le soi éthique à partir des philosophies d’Emmanuel Levinas et de Charles Taylor. J’essaie de montrer que le soi ne se révèle qu’à partir de l’éthique. Levinas et Taylor y insistent. Pourtant, il faut réfléchir sur des différences entre ces deux éthiques. Pour cette raison, la première partie porte sur ce contre quoi les éthiques levinassienne et taylorienne sont : sur l’impersonnalité. Bien entendu, l’impersonnalité levinassienne est différente de l’impersonnalité taylorienne. Mais ces deux philosophes affirment que le soi ne peut être engendré par et dans l’impersonnalité. Donc, ils tournent leurs yeux vers l’éthique. Dans la deuxième partie, je prends en considération ce point. Cependant, l’éthique levinassienne est irréductible à l’éthique taylorienne ; pour Levinas, l’éthique est éthique de l’altérité de l’autre, alors que l’éthique taylorienne vise à l’authenticité du soi. Cependant, en dépit de cela, leurs éthiques parviennent à une conclusion assez similaire : le soi n’est possible qu’à partir de l’éthique ; le soi se rapporte au bien suprême. Pour approfondir ce point, dans la troisième partie, je prends en compte le langage. Le langage, tant chez Levinas que chez Taylor, n’est pas le rassemblement simple des signes, mais est éthique : le bien, auquel le soi s’attache, chez eux, serait impossible sans le langage. Le langage joue un grand rôle dans l’éthique. Mais le langage ne s’arrête pas là où l’éthique réside : en un sens, le langage dépasse l’éthique. Car la pensée levinasienne sur le langage comme celle de Taylor aboutit à la réflexion sur la socialité, où le soi, en rencontrant autrui, est ancré. C’est la raison pour laquelle, dans la conclusion, je me proposerai de penser au nous à partir des philosophies levinassienne et taylorienne. Le nous n’est pas de prime abord le pronom pluriel de la première personne, mais est ce qu’il faut prendre en compte à partir de l’éthique, de l’altérité.