La Comédie-Française à la (dé)mesure de l'Orient (1680-1688) : représenter et se représenter le monde oriental au Théâtre Guénégaud et dans la France de Louis XIV
Auteur / Autrice : | François Barouch |
Direction : | Christian Biet, Tiphaine Karsenti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes théâtrales |
Date : | Soutenance le 28/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Triau |
Examinateurs / Examinatrices : Tiphaine Karsenti, Christophe Triau, Sylvaine Guyot, Martial Poirson, Jan Clarke | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvaine Guyot, Martial Poirson |
Mots clés
Résumé
En 1680, naît la Comédie-Française par la fusion de la troupe de l’Hôtel de Bourgogne et des troupes de Molière et du Marais. L’Hôtel Guénégaud est le premier espace théâtral qui accueille pendant huit saisons les comédiens réunis par le roi, avant qu’il ne décide de les expulser de ce lieu, considéré comme propagateur de désordre. L’objectif de notre recherche est d’analyser le répertoire de la première Comédie-Française (de 1680 à 1688) pour comprendre comment le monde oriental y est représenté, dans un contexte où l’Orient est à la fois une menace réelle pour l’Europe, avec l’attaque de Vienne de 1683 par l’Empire ottoman, et un modèle exotique attirant, qui commence à pénétrer la société française à tous les niveaux. Bien avant ce qui sera observé par Edward Saïd aux XVIIIe et XIXe siècle, ce premier orientalisme en pleine fabrication permet non seulement de tourner le théâtre du Grand Siècle vers de nouveaux sujets et de nouvelles formes scéniques, mais aussi de questionner les fondements du pouvoir autocratique et de la société absolutiste, à l’heure où Louis XIV s’enfonce dans les temps les plus sombres de son règne avec la répression contre les protestants et les ambitions de conquête pour réaliser son rêve de monarchie universelle. Mais que reste-t-il de l’Orient ainsi transformé ?