Auteur / Autrice : | Evelyne Pivard-Boubakri |
Direction : | Françoise Hatchuel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation et de la formation |
Date : | Soutenance le 11/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en éducation et formation (Nanterre ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marion Feldman |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Hatchuel, Marion Feldman, Bernard Golse, Gilles Monceau, Véronique Kannengiesser | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Golse, Gilles Monceau |
Mots clés
Résumé
L’objet de cette thèse est de soutenir l’hypothèse que l’enfant doit effectuer activement un travail de traduction lors de sa socialisation, pour passer du discours familial au discours social et y recueillir les éléments nécessaires à sa construction identitaire. Après une présentation de la méthodologie de recherche utilisée, l’approche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation, l’auteure décrit le passage du monde de la famille au monde extérieur à partir de différents champs épistémologiques. Puis elle analyse deux entretiens cliniques de recherche, menés auprès d’une auxiliaire de puériculture et d’une enseignante de petite section de maternelle, et rapporte différentes situations professionnelles venant éclairer d’un point de vue clinique son hypothèse. Dans la dernière partie, elle aborde la socialisation de l’enfant en pointant le lien étroit entre le corps et la psyché dans la construction du langage. Puis elle montre comment la place de l’individu dans la société, puis de l’enfant dans sa famille et dans son groupe, ont évolué, conduisant à agrandir considérablement l’écart entre le monde familial et le monde social de l’enfant. Elle en déduit que ces changements créent de nouveaux besoins de traduction d’un monde à l’autre, avec un risque potentiel de hiérarchisation des discours reçus par l’enfant. L’auteure conclut que la socialisation harmonieuse de l’enfant passe par un travail de traduction de sa langue première à la langue sociale, qui nécessite que chacun des partenaires de co-éducation de l’enfant accepte et respecte la domination de « l’autre langue » dans « l’autre espace de vie » de l’enfant, afin d’éviter une hiérarchisation figée des langues, préjudiciable à l’activité de traduction.