Thèse soutenue

La pratique constitutionnelle en temps de crise : étude comparée : France, Italie, Espagne
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Auteur / Autrice : Francesco Natoli
Direction : Charlotte Girard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 06/01/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de théorie et d'analyse du droit (Nanterre) - Centre de théorie et d'analyse du droit (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Eleonora Bottini
Examinateurs / Examinatrices : Charlotte Girard, Eleonora Bottini, Cécile Guérin-Bargues, Nicolas Kada, Raphaël Paour
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Guérin-Bargues, Nicolas Kada

Résumé

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En droit constitutionnel, l’expression « temps de crise » est employée par la doctrine pour décrire une pluralité de phénomènes hétérogènes qui, apparemment, ne sont pas reconductibles à une même catégorie conceptuelle. Plus précisément, la notion de« crise » n’est examinée que sous les prisme des situations susceptibles de constituer un danger pour l’État et ses Institutions. Ainsi, à titre d’exemple, la notion de « crise ministérielle » est utilisée pour décrire, de manière générique, les conséquences liées à la cessation du rapport de confiance entre le Gouvernement et le Parlement. De manière similaire, la notion de « crise de la souveraineté » est employée pour illustrer indifféremment l’existence d’un conflit entre le droit étatique, le droit des collectivités locales et les différents droits supranationaux. En revanche, les expressions« pouvoirs de crise », « régimes de crise » ou « légalité de crise » se réfèrent à l’ensemble des prérogatives, à caractère dérogatoire, exercées par les pouvoirs publics pour faire face à une situation exceptionnelle. Or, force est de constater que ces-mêmes notions ne sont pas décorrélées les unes des autres. L’objectif de cette thèse sera donc de mettre en lumière les enjeux constitutionnels systémiques propres au temps de crise afin de démontrer que les procédés juridiques mis en œuvre par les pouvoirs constitués mènent, le plus souvent, à un renforcement de la fonction exécutive