L’esthétique de la « tromperie »

The Aesthetics of ''Deception''

• Auteur / Autrice : Laura Partin
• Direction : Jérôme Glicenstein
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Arts plastiques
• Date : Soutenance le 28/06/2021
• Etablissement(s) : Paris 8
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA
• Jury : Président / Présidente : Jacinto Lageira
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Coëllier, Anne Bénichou
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Lafargue

Mots clés

Mots clés contrôlés

Art in situ

Art de performance

Art interactif

Métis

Dans l'art

Tromperie

Mots clés libres

Tromperie

Mètis

Participation

Performance

Situation

Canular

Psychologie sociale

Décept

Situation

Participation

Performance

Situation

Résumé

L’esthétique de la « tromperie » est une recherche interdisciplinaire analysant des phénomènes comme la « tromperie », le « décept », la « mètis », « l’imposture », en tant que stratégies artistiques délibérément en désaccord avec les attentes du public. Un parallèle est mis en évidence entre ce type de démarche artistique et la méthode de la « tromperie » utilisée par les psychologues sociaux dans certaines expériences comme l’étude de Stanley Milgram sur l’obéissance.Une réflexion sur la généalogie du phénomène de la « tromperie » dans les avant-gardes du XXe siècle aide à mieux comprendre certaines performances contemporaines axées sur la frustration, la provocation et un rapport antagoniste entre les artistes et le public.Les enjeux de la « tromperie » dans l’art contemporain constituent néanmoins le noyau de cette thèse. Dans l’analyse des différentes pratiques artistiques contemporaines faisant appel à une stratégie de « tromperie », comme celles de comme Graciela Carnevale, Santiago Sierra ou Gianni Motti, l’étude des méthodes utilisées par les artistes a été privilégiée. Par le décryptage de trois approches différentes (la frustration des attentes, le déguisement et l’expérience sociale) on constate que, même si les artistes contemporains explorant ce type de stratégie transgressive ont des objectifs sociopolitiques assez similaires, leurs approches et le contexte où leurs performances sont mises en œuvre sont fortement dissemblables et spécifiques à chaque méthode.

The Aesthetics of ''Deception'' is an interdisciplinary research analyzing phenomena such as deception, décept, metis, imposture, as artistic strategies deliberately at odds with the audience’s expectations. A parallel is highlighted between this type of artistic approach and the method of ''deception'' used by social psychologists in certain experiments such as Stanley Milgram's study on obedience. A reflection on the genealogy of the phenomenon of ''deception'' in the avant-garde of the twentieth century helps us to better understand certain contemporary performances focused on frustration, provocation and an antagonistic relationship between artists and the audience. The stakes of ''deception'' in contemporary art nevertheless constitute the core of this thesis. In the analysis of the various contemporary artistic practices, such as Graciela Carnevale’s, Santiago Sierra’s or Gianni Motti’s, using a strategy of ''deception'', the study of the methods used by the artists was privileged. By deciphering three different approaches (the frustration of expectations, the disguise and the social experiment) we see that, even if contemporary artists exploring this type of transgressive strategy have quite similar socio-political objectives, their approaches and the context where their performances are implemented are highly dissimilar and specific to each method.