Esthétique de l’autoreprésentation conversationnelle sur les réseaux sociaux numériques
Auteur / Autrice : | Agathe Lichtensztejn |
Direction : | François Soulages |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, science et technologie des arts |
Date : | Soutenance le 06/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Dallet |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Lipovetsky, Biagio D'Angelo, Soko Phay, Elsa Godart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-France Chambat-Houillon |
Mots clés
Résumé
Ce travail se propose de penser les raisons et les conditions de possibilité d’une esthétique de l’autoreprésentation conversationnelle sur les réseaux sociaux numériques, dont le selfie est la forme la plus visible. La réflexion s’organise suivant trois moments de la pensée, séquencés selon le rapport entretenu autant les regardeurs que les imageurs aux dispositifs photographiques connectés : dans le monde, devant l’écran, et dans l’écran. Elle s’élabore suivant une logique modale, qui formule la nécessité de comprendre le monde duquel procède l’autoreprésentation conversationnelle pour en comprendre les enjeux ontologiques, phénoménologiques et épistémologiques, afin de travailler l’autoreprésentation conversationnelle comme un paradigme du monde actuel, et comme un symptôme qui permet de mieux comprendre les ressorts de ce monde. Corrélativement, l’objectif est de faire le diagnostic de l’époque contemporaine, au travers des imageurs et des images de ces imageurs, afin de justifier de l’importance de l’autoreprésentation conversationnelle comme signal qui laisse poindre un problème plus large : celui de la perception et de la représentation de la place de chacun dans le monde de maintenant, influencées par la technique, et qui elle-même conditionne les pratiques créatrices et les sociabilités. Une approche pragmatique et empirique est privilégiée, afin d’envisager l’autoreprésentation d’un point de vue fonctionnel, pour mettre à jour les mécanismes esthétiques, intellectuels, mais également éthiques, qui sous-tendent des rapports renouvelés au réel et à soi. La finalité de cette recherche est de proposer et de développer le concept d’« egonline », soit l’ego en ligne, en vue d’interroger l’esthétique de l’être et de l’apparaitre aux prises avec la validation sociale et l’espace réticulaire, dans un monde globalisé et hyper-connecté.