Perception des indices non verbaux prémices d’une agression physique en situation de travail et facteurs de protection.
Auteur / Autrice : | Gilbert Michaël |
Direction : | Isabel Urdapilleta, Samuel Demarchi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 25/10/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Cognitions humaine et artificielle (Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Charles Tijus |
Examinateurs / Examinatrices : Liliana Rico Duarte | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Py, Anne-Marie Vonthron |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les violences en entreprise sont un problème de société en constante augmentation. Ce travail de thèse a étudié les stratégies d’adaptation et les traitements cognitifs chez les personnes exposées à un risque professionnel d’agressions physiques (violences externes). Six études expérimentales ont été réalisées. Ces travaux ont permis de montrer que la formation professionnelle à la gestion des conflits et la recherche de soutien social sont des facteurs de protection à un risque de violences externes en situation d'exercice professionnel (études 1 et 2). Nous nous sommes ensuite intéressés aux interactions sociales et à la communication intra-individuelle par l’étude des expressions faciales présentes lors d'un épisode d'agression. Nos résultats indiquent que le niveau d'exposition à un risque de violences externes et le genre des participants n'exercent pas d'influence sur les capacités de reconnaissance des expressions faciales émotionnelles ou prémices d'une agression physique (étude 3). Il n'exerce pas non plus d'effet sur les capacités des personnes à reconnaître les expressions faciales émotionnelles (étude 4). Néanmoins, nous avons observé une diminution des niveaux de reconnaissance de ces expressions avec l'augmentation de l'âge. En ce qui concerne les processus attentionnels, il n'a pas été observé de différences entre les expressions émotionnelles et celles prémices d'une agression physique sur l'inhibition des interférences cognitives, en fonction du niveau d'exposition au risque de violences externes (étude 5) ou de l’allocation de l'attention visuelle (étude 6). L'utilité sociale de ces résultats est discutée.