Thèse soutenue

La photographie comme sépulture

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Nicole Pietri
Direction : François Soulages
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et photographie
Date : Soutenance le 02/12/2021
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA
Jury : Président / Présidente : Éric Bonnet
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Frédérique Bacqué, Alain Mons
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Delory-Momberger, Sylvia Girel

Résumé

FR  |  
EN

Depuis le début de l’humanité, l’homme a pris soin de ses morts, tandis que les relations de la Mort à la photographie commencent au milieu du XIXème siècle avec l’invention de la photographie. La Mort suppose un corps mort dont on se doit de prendre soin en lui donnant une sépulture. Telle que nous la concevons, la sépulture est un dépôt intentionnel qui montre, par cet acte, l’attention que l’on porte au mort, qui conserve ainsi sa part d’humanité dans la Mort, c’est-à-dire précisément, ce que la sépulture se devrait de protéger. En proposant d’interroger les relations de la Mort à l’image du mort, à partir de la photographie et à l’aune de la sépulture, le propos de ce travail de recherche ne serait pas tant de savoir ou d’affirmer que la photographie est ou non une sépulture, mais comment la photographie peut interroger la notion même de sépulture. En retour, nous nous demandons, à partir de la sépulture, comment celle-ci serait susceptible d’induire un questionnement vis-à-vis de la photographie. La photographie comme sépulture, suppose de rapprocher la photographie de la sépulture, et d’envisager comment la photographie pourrait répondre à ce que l’on pourrait attendre d’une sépulture. À une autre échelle, nous nous demandons s’il serait possible de voir ce qui relèverait de la sépulture dans la photographie analogique à partir de l’œuvre de Christian Boltanski qui apparaît comme le fil directeur de ce travail de thèse. Parmi tous les artistes photographes qui nourrissent et guident cette réflexion, Boltanski, sans être photographe, a un cheminement artistique qui l’a conduit à se tourner vers la photographie et à réaliser des sépultures, des Monuments funéraires. Il nous offre un éclairage particulier pour aborder à la fois la photographie et la sépulture. C’est en croisant les disciplines, les points de vue, ce qui se voit et ce qui ne se voit pas, ce qui se dit et ce qui se murmure que cette thèse se donne à lire dans un tissage entre implicite et explicite.