Acquisition de la référence spatiale dynamique par des apprenants turcs et polonais en français L2
Auteur / Autrice : | Magdalena Sosinska-Erdogan |
Direction : | Marzena Watorek |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 13/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Structure formelle du langage |
Jury : | Président / Présidente : Ewa Lenart |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Arslangul | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mehmet-Ali Akıncı, Urszula Paprocka Piotrowska |
Mots clés
Résumé
Cette thèse vise à étudier comment les apprenants de deux langues sources différentes, le polonais et le turc, acquièrent la référence spatiale dynamique dans une même langue cible, le français. Nous analysons les données de production, issues de la tâche de récit de film, initiée par un film d’animation (APN, Watorek 2004), effectuées par des locuteurs natifs (groupes de contrôle des trois langues, en français, en turc et en polonais), ainsi que par les apprenants turcophones et polonophones en français langue cible. Des travaux antérieurs ont montré l’impact des langues sources sur l’acquisition de la référence spatiale dynamique en langue cible (Hickmann 2008, 2011, Demagny 2013, von Stutterheim 2003, Anastasio 2018). Compte tenu des différences typologiques entre langues à cadrage verbal dont le français et le turc et langues à satellites dont le polonais, (Talmy 2000), notre objectif est de voir dans quelle mesure ces différences impactent l’acquisition du français L2. D’une part, nos résultats issus de l’analyse des données des locuteurs natifs, révèlent une richesse et une productivité des ressources extra-verbales en turc. Ce phénomène permet de reconsidérer la place du turc au sein du groupe des langues à cadrage verbal. D’autre part, les résultats de l’analyse des productions des apprenants, ont permis de révéler des nuances qui ne se résument pas uniquement à un impact des caractéristiques typologiques des LS et ont fait également apparaitre les phénomènes acquisitionnels relevant du transfert conceptuel et de la psychotypologie des langues de Kellermann (1979).