Thèse soutenue

L’écriture à l’épreuve de l’expérience : de l’Expérience intérieure chez Georges Bataille, Friedrich Nietzsche et Albert Camus

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Barbara Zauli
Direction : Plínio Prado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 29/11/2021
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoires d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie
Jury : Président / Présidente : Guillaume Sibertin-Blanc
Examinateurs / Examinatrices : Anne Prouteau, Christian Limousin, Jacques Poulain
Rapporteurs / Rapporteuses : Louis Ucciani, Anne Prouteau

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

« L’expérience est la mise en question (à l’épreuve) dans la fièvre et dans l’angoisse, de ce qu’un homme sait du fait d’être ». Une telle manière de définir une « expérience » que Georges Bataille qualifie d’« intérieure », nous oblige à nous questionner autour des enjeux et de l’objet de la philosophie en tant que celle-ci réalise le nouage entre pensée et vie.Elle soulève, au fond, l’interrogation suivante : quel doit être l’être du sujet pour qu’il soit capable de vérité, quelles opérations doit-il faire sur lui-même afin de se transformer et de se rendre capable de vérité ? Quel prix a-t-il à payer pour dire le vrai (et quel est, en retour, l’effet de transformation sur lui du fait qu’il dit le vrai) ? De telles questions soulevées par la méditation sur l’expérience intérieure, seront traitées à partir de trois corpus de textes, relevant de deux genres de discours et même de deux régimes d’écriture fort différents : celui signé Bataille, celui signé Nietzsche et celui signé Camus. Bataille et Camus étant tributaires à bien des égards de la philosophie de Nietzsche, ils méditent l’un comme l’autre, à l’originalité d’une expérience n’ayant d’autre fins qu’elle-même et montrant à l’homme le chemin vers l’existence souveraine. Cela revient à situer donc la question de l’expérience unique, souveraine, hors délai, dans le champ de l’écriture : écriture philosophique, écriture littéraire ou romanesque. Précisons que la lecture que Bataille et Camus font du corpus nietzschéen, se fait du point de vue de la problématique de l’expérience souveraine qui a été la sienne, ce qui entraîne un certain nombre de conséquences. Sur cette corde raide, tendue par Nietzsche à ses successeurs, lesquels ont voulu purifier son œuvre des interprétations fascisantes et lui rendre justice, Georges Bataille et Albert Camus, avancent leur méditation sur une expérience d’écriture les amenant bien au-delà d’eux-mêmes. Il s’agira, à partir du prisme de la méditation intérieure, ainsi que de l’expérience paradigmatique de Nietzsche, de montrer de quelle expérience d’écriture chacun d’entre eux est le nom.