Photographie & extériorité : une épreuve de l'autre.
Auteur / Autrice : | Gilles Picarel |
Direction : | François Soulages |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques et photographie |
Date : | Soutenance le 09/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Arts des images et art contemporain |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Nardin |
Examinateurs / Examinatrices : Anikó Ádám, Nathalie Delbard, Jacinto Lageira, Suzete Venturelli | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Delory-Momberger, Pascal Martin |
Mots clés
Résumé
Cette thèse mixte de recherche-création interroge le rapport de la photographie à l’extériorité comme une épreuve de l’autre, à partir de ma pratique artistique et de travaux d’artistes contemporains (comme par exemple Antoine d’Agata, J. H. Engström, Marc Pataut et Philippe Bazin). Le sujet invite à traiter un rapport complexe dans la mesure où la photographie se tient dans le sillage de l’extériorité et qu’elle est embarquée dans la poursuite de l’impossible. Mes travaux se confrontent à cette difficulté, car l’extériorité se niche dans la part manquante de l’objet désiré ; dans le retrait qui excède la visée photographique ; et dans la profondeur ou l’épaisseur qui échappe à la surface. La photographie se heurte à une absence qui dans son surplus confronte le médium à un nécessaire mouvement de hors de. C’est la raison pour laquelle l’interrogation du couple photographie/extériorité se fonde sur une épreuve. Elle ne part pas à la recherche d’un donné, mais se focalise sur l’expérimentation, la tentative et les essais. C’est également ce qui fonde le problème directeur de cette thèse, la possibilité d’une extériorité à l’œuvre dans la photographie, c’est-à-dire l’éventualité d’un mouvement du même vers l’autre – une sortie de l’être vers un autre dont la signification est celle d’une altérité absolue. Afin de répondre méthodologiquement à cette problématique, notre recherche-création met en œuvre une esthétique fondée sur une poïétique généralisée. Elle privilégie le prisme de l’œuvre en train de se faire et du rapport que l’artiste entretient avec sa création au cours de son élaboration, plutôt que de s’attacher au résultat.