Le roman lyrique : une étude de l'œuvre de L.-F. Céline
Auteur / Autrice : | Marie Vergneault-Gourdon |
Direction : | Alain Schaffner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 06/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Boucharenc |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Schaffner, Myriam Boucharenc, Suzanne Lafont, Xavier Garnier, Régis Tettamanzi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Myriam Boucharenc, Suzanne Lafont |
Mots clés
Résumé
Tout au long de son œuvre, Céline a été à la poursuite d’une nouvelle forme d’écriture qui soit à même d’exprimer l’émotion, entendue comme la part la plus intime et la plus mystérieuse de l’être, une force à la fois organique et spirituelle, assimilable à l’énergie vitale. Cette émotion, presque de l’ordre de l’indicible, s’oppose à la sentimentalité, à l’épanchement affectif et au narcissisme littéraire. Pour tâcher de la saisir, l’auteur a créé un genre nouveau, aux confins du roman et de la poésie, le roman lyrique. La première partie de ce travail fait apparaître que le je, chez Céline, d’abord simple support de la narration, se fait progressivement sujet lyrique, dans un récit qui cède peu à peu la place à l’expression de la subjectivité, au gré des errements de la mémoire et des élans de l’imagination. Tout en se plaçant au centre de son œuvre, l’écrivain s’appuie cependant sur la double tradition du roman réaliste et du roman comique pour mettre à distance sa propre sensibilité par le biais de l’humour et du noircissement. La seconde partie est consacrée à l’imaginaire lyrique : les grandes thématiques de la tradition poétique y resurgissent, quoique de manière paradoxale et novatrice, tandis que se déploie un imaginaire proprement célinien, très original, reflet de la poétique lyrique de l’auteur. Nous montrons enfin comment Céline tente d’animer le langage littéraire en cassant la logique du discours, puisant aux sources vives de la langue et rythmant son texte pour faire advenir une voix unique, à la fois parole et chant, véritable continuum émotif et musical.