Le yá zɔni : nom des lutteurs sanã du Burkina Faso
Auteur / Autrice : | Boukary Boro |
Direction : | Cécile Leguy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 09/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Villejuif, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Cros |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Leguy, Michèle Cros, Sophie Chave-Dartoen, Agnès Kedzierska-Manzon, Dominique Aicardi-Chevé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Chave-Dartoen, Agnès Kedzierska-Manzon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au Burkina Faso, les Sanã sont culturellement identifiés et reconnus par leur aptitude dans la lutte traditionnelle. C’est une pratique sportive ancestrale qui s’accompagne d’une autre pratique : celle qui consiste pour les lutteurs à s’attribuer des noms dans le cadre des combats. Ces surnoms, fortement caractérisés par leur charge imagée, servent à identifier les lutteurs et exprimer leur signature de combat, d’une part, et sont surtout utilisés, d’autre part, comme un moyen de dissuasion des adversaires. Au-delà de la luttre traditionnelle, qui est la situation sociale par excellence d’énonciation de ce nom, le yá zɔni est également utilisé dans plusieurs autres contextes pratiques de la vie quotidienne. Ces derniers sont surtout des cadres où le courage, l’endurance, le dépassement de soi sont les qualités qui doivent caractériser les protagonistes. Dans ces situations aussi, ce nom sert de moyen pour l’individu d’impressionner ses concurrents. Finalement, le nom de combat constitue pour l’individu un canal de construction et d’expression d’une identité sublimée, dans la mesure où quel que soit le yá zɔni, l’image qui y est projetée est celle d’un homme sûr de sa force et de pouvoir dominer les autres.