Auteur / Autrice : | Alice Chaudemanche |
Direction : | Xavier Garnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 19/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Souleymane Bachir Diagne |
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Souleymane Bachir Diagne, Papa Samba Diop, Abdoulaye Keïta, Tiphaine Samoyault, Cécile Van Den Avenne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Papa Samba Diop, Abdoulaye Keïta |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À partir d’un corpus plurilingue qui mêle romans écrits en wolof, auto-traductions en français, romans écrits en français et œuvres littéraires traduites en wolof, la thèse questionne le rôle de la traduction dans le développement du roman en wolof et montre comment ce genre s’invente à la croisée des langues. La première partie définit les différentes configurations culturelles qui au cours de l’Histoire ont modelé la relation entre la littérature wolofe et l’étranger par le truchement de la traduction : la mise en forme d’un corpus d’ethnotextes à l’époque coloniale (passé), le développement d’un contre-corpus africophone tourné vers la littérature à venir (futur), l’affirmation de la légitimité des langues africaines au sein de la Bibliothèque mondiale avec la collection Céytu lancée en 2016 (présent). La deuxième partie esquisse les grandes lignes de la poétique du roman en wolof. Elle montre qu’il est conçu comme un Bildungsroman visant à former un citoyen éclairé, éveillé à la diversité et ouvert sur l’altérité, y compris celle de sa propre langue. Plus qu’un genre, le roman apparaît comme un mode de transmission. Le livre n’est qu’un support possible du récit qui se raconte à haute voix. La troisième partie explore la poétique translingue de trois romancier(e)s digraphes qui présentent trois modalités différentes d’intégration de la traduction dans la création romanesque : la traduction-réconciliation chez Mame Younousse Dieng, l’invention d’une nouvelle langue-de-traduction chez Cheik Aliou Ndao, la traduction comme prolongement de la fable chez Boubacar Boris Diop.