Le logos du mythe d'Er
Auteur / Autrice : | Michal Tarasiewicz |
Direction : | Luc Brisson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/03/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Macé |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Brisson, Michel Fattal, Kevin Corrigan, Irini-Fotini Viltanioti | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Fattal |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette étude vise à montrer le rôle capital que joue le mythe d’Er dans la République de Platon. Tout au long de son dialogue, le Philosophe critique la poésie pour enfin terminer son apologie de la justice par un mythe eschatologique. Comme s’il avait besoin d’une fable poétique pour sauver son concept de justice. Cependant, une analyse approfondie du dialogue platonicien et de la notion même du mythe montre que les choses sont beaucoup plus compliquées que l’on ne pourrait le croire. Le mythe d’Er n’est pas un mythe ordinaire. Il possède bien un logos : ces images sensibles portent bien une vérité sur la réalité intelligible. Deux lectures du mythe sont possibles. Une lecture littérale et temporelle qui dit : tu feras mieux d’être juste car sinon tu finiras par être puni dans l’au-delà. Et une lecture allégorique et atemporelle qui dit : tu as intérêt à être juste car, peut-être ne le vois-tu pas, mais le monde entier s’appuie sur les lois de la justice, tu es donc jugé à chaque instant de ta vie. La première lecture n’est pas particulièrement originale ; l’exemple de Céphale du début du dialogue montre déjà que l’on peut trouver des pensées similaires dans les récits poétiques sur l’Hadès (330d-e). C’est uniquement cette deuxième lecture qui montre toute l’originalité du mythe d’Er. C’est seulement elle qui nous fait découvrir son logos, et donc la raison pour laquelle le Philosophe a choisi de couronner sa réflexion sur la justice par un mythe.