Aristocratie, parenté et reproduction sociale au Portugal à la fin du Moyen Age
Auteur / Autrice : | Miguel Pereira Aguiar |
Direction : | Joseph Morsel, José Augusto de Sotto Mayor Pizarro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 25/06/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Universidade do Porto |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....) |
Etablissement d'accueil : Universidade do Porto | |
Laboratoire : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Amélia Polónia |
Examinateurs / Examinatrices : José Augusto de Sotto Mayor Pizarro, Luís Miguel Duarte, Paula Pinto Costa, François Foronda, Maria de Lurdes Pereira Rosa, Eduardo Pardo de Guevara y Valdés |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’articulation entre parenté et reproduction sociale de l'aristocratie. Nous concevons la reproduction sociale comme la stabilité des principales structures et relations sociales ; dans le cas médiéval, cette reproduction signifiait également le maintien de l'aristocratie en tant que groupe dominant. Cette thèse est divisée en trois parties. Tout d'abord, nous construisons les bases théoriques et méthodologiques de la recherche : la pertinence de l'aristocratie en tant que concept, les notions de pouvoir et de reproduction sociale, les lignages qui ont été sélectionnés pour l’étude et les documents qui soutiennent nos observations. Ensuite, nous étudions la transmission, entre la succession et l’héritage. Les biens de succession étaient indivisibles et permettaient la reproduction des bases du pouvoir seigneurial de l'aristocratie. Les biens d’héritage étaient divisés entre tous les héritiers légitimes ; ce partage produisait la « spiritualisation » de la fortune, le maintien de tous les héritiers et la construction de réseaux d'alliances. Finalement, nous étudions les pratiques d’alliance en établissant les conceptions médiévales du mariage et en analysant leur négociation. Grâce à la construction d'un vaste corpus généalogique, nous avons conclu que la plupart des mariages réunissaient des parents consanguins éloignés ; simultanément, les aristocrates utilisaient fréquemment leurs réseaux d’affinité pour trouver des conjoints. Organisé selon une endogamie sociale claire, ce système a produit un groupe aristocratique aux relations sociales denses, structurées par leur présence dans la cour royale.