Des municipalités entre écrits et savoirs : les cas de Madrid et de Lisbonne entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle
Auteur / Autrice : | Gautier Garnier |
Direction : | Annick Lempérière, Stéphane Michonneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 04/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Mondes américains (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Judith Lyon-Caen |
Examinateurs / Examinatrices : Annick Lempérière, Stéphane Michonneau, Geneviève Verdo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Vidal, Rubén Pallol |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’institutionnalisation progressive d’une écriture du local à Madrid et à Lisbonne, entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Ce phénomène consiste en la captation d’une légitimité à écrire sur la ville, entre institution municipale, champ littéraire et sociabilités érudites. La création du titre de Chroniqueur officiel de Madrid en 1864 et la structuration de l’olisipographie de Lisbonne au cours des décennies de 1930 et 1940 sont deux jalons majeurs de ce processus au long cours. Ce dernier sera analysé dans une perspective comparatiste qui place au centre du propos l’étude des actions d’écriture et de publication. Ces écritures du local se caractérisent par le fait de prendre pour objet Madrid ou Lisbonne, leur passé, leur présent, leurs habitants, leurs transformations. A Madrid leur costumbrisme Mesonero Romanos tente d’obtenir le monopole de l’écriture et de la publication imprimée des guides de Madrid dès les années 1830. A Lisbonne, le romancier et poète Julio de Castilho se lance dans la rédaction d’ouvrage d’érudits consacré à la capitale portugaise à partir de la fin de la décennie 1870. Ces écritures du local s’inscrivent également des administrations municipales des deux villes dès les années 1850. Archivistes, secrétaires et commis aux écritures produisent ainsi des mémoires dont l’extension dépasse les seules considérations administratives. Entre les années 1920 et les années 1940, des services culturels municipaux s’organisent tant à Madrid qu’à Lisbonne et deviennent des lieux de production et de diffusion d’écrits et de savoirs sur la ville.