Thèse soutenue

À la peine : une histoire sociale des interactions carcérales : (France, années 1910-années 1930)

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Auteur / Autrice : Elsa Génard
Direction : Dominique KalifaClaire Zalc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/03/2021
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Quentin Deluermoz
Examinateurs / Examinatrices : Claire Zalc, Raphaëlle Branche, Xavier Rousseaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Emmanuelle Demartini, Pierre Karila-Cohen

Résumé

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Après l’adoption d’un arsenal pénal et pénitentiaire au début de la IIIe République et le rattachement de l’administration pénitentiaire au ministère de la Justice en 1911, la prison est passée au second plan des préoccupations politiques nationales. L’absence de réforme majeure jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et la baisse du nombre de détenus ont souvent conduit à présenter la prison de la première moitié du XXe siècle comme une institution « immobile ». Cette thèse en interroge, au contraire, l’historicité, en proposant une histoire sociale de la prison à partir des interactions carcérales. Outre un ensemble varié de sources publiées (règlements, statistiques, budgets, débats), ce travail s’appuie essentiellement sur les archives de quatre établissements pénitentiaires : Fresnes, Fontevrault, Laon et Rennes. L’analyse des registres d’écrou, des dossiers de détenus et autres « écritures pénitentiaires » rend possible une histoire concrète et située des relations de pouvoir en prison des années 1910 jusqu’à la fin des années 1930. De l’entrée à la sortie, du prétoire au parloir, la thèse suit le cheminement des hommes et femmes incarcérés, pris dans différentes configurations d’enfermement. Soumises aux perturbations de la Première Guerre mondiale et aux évolutions sociales, pénales et économiques d’après-guerre, les interactions carcérales jouent et rejouent la palette des relations sociales dans la France de la première moitié du XXe siècle.