Thèse soutenue

''Des ondes pour nous imperceptibles'' : l'enseignement du cinéma selon Jean Epstein : création et résonances

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marie-Charlotte Téchené
Direction : Sylvie LindepergDimitri Vezyroglou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du cinéma
Date : Soutenance le 05/03/2021
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Thomas François
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Lindeperg, Dimitri Vezyroglou
Rapporteur / Rapporteuse : Dork Zabunyan, Roxane Hamery

Résumé

FR  |  
EN

Par quels moyens le cinéma dévoile-t-il des phénomènes qui, d’ordinaire, se dérobent à notre perception ? Cette question, qui hante l’oeuvre du cinéaste et théoricien français Jean Epstein (1897-1953), se situe au fondement de son enseignement du cinéma. En occupant la chaire d’esthétique de l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC) durant l’automne 1945, Jean Epstein accompagna les premiers pas de ce qui deviendra l’École nationale supérieure des images et du son (FÉMIS). Or, celle-ci ayant été créée sous l’Occupation (1943), suivre le parcours d’Epstein, que la législation antisémite de Vichy tenait alors à l’écart de son environnement professionnel, nous conduit à traverser cette époque troublée et à interroger les enjeux institutionnels et politiques qui présidèrent à la fondation de l’IDHEC et de l’institution qui lui préexista, le Centre artistique des jeunes du cinéma (CATJC). Suite à l’entrée en guerre de la France, Jean Epstein développa plusieurs projets de films de propagande destinés à soutenir l’effort de guerre. Si le cinéaste a déploré le rendez-vous manqué entre son enseignement et le public auquel il le destinait, ses réflexions résonnèrent hors des murs de l’IDHEC pour atteindre des cinéastes et des intellectuels tels que Maya Deren, Zbigniew Czeczot-Gawrak ou encore Jean-Luc Godard. Loin de situer l’analyse de leurs relations avec Jean Epstein dans une logique d’influence, cette thèse s’efforce de montrer comment, grâce à la rencontre de leurs pensées respectives, peut se faire jour la notion de pédagogie cinématographique.