Femmes entrepreneurs, performance des entreprises et mauvaise allocation des ressoources
Auteur / Autrice : | Zeinab Elbeltagy |
Direction : | Jean-Olivier Hairault, François Langot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : François-Marie Fontaine |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Olivier Hairault, François Langot, Pascale Petit, Ahmed Tritah, María Bas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascale Petit, Ahmed Tritah |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La productivité globale est l'une des principales sources de croissance économique et dépend directement de l’efficacité avec laquelle les entreprises utilisent les ressources disponibles. Dans cette thèse, je contribue à la littérature scientifique en attirant l'attention sur l'étude de diverses mesures de performance au niveau des entreprises et de la productivité globale dans les pays en développement. En général, les entreprises sont confrontées à de nombreuses contraintes sur leur productivité dans les pays en développement, allant de la corruption au manque d'infrastructures en passant par l'impossibilité d'accéder au financement. Par conséquent, dans le premier chapitre co-écrit avec Zenathan Hasannudin, nous étudions l’impact de l'accès au financement sur les micros et petites entreprises en Indonésie. Les micros et petites entreprises sont considérées comme le pilier majeur de l'économie indonésienne, représentant 99.3% du total des entreprises en Indonésie, et fournissant 62.5% de l’emploi total. Nous avons constaté que l’accès à un financement formel externe a un effet positif significatif sur la croissance des entreprises en termes de productivité totale des facteurs (TFP), de productivité du travail et de ventes en Indonésie. En outre, nous constatons que les petites entreprises doivent compter davantage sur leurs propres fonds pour investir et en concluons que leur croissance serait nettement plus rapide si elles avaient un meilleur accès à des fonds externes. En outre, dans les pays en développement, les femmes entrepreneurs sont des moteurs essentiels de la croissance nationale, régionale et mondiale J'étudie donc leur rôle dans le deuxième chapitre et j'examine l'impact de leur implication sur la croissance des entreprises mesurée par la croissance de l’emploi et des ventes. En outre, je souligne un recours différencié selon le sexe au crédit formel externe, induisant des variations de performance entre les entreprises détenues par des hommes et celles détenues par des femmes. Les données utilisées portent sur un échantillon de 33 971 entreprises de 62 pays sur la période 2006-2016. Dans l’ensemble, l’étude observe des résultats comparatifs variables pour les entreprises détenues par des femmes en termes de croissance des entreprises selon les régions et le niveau de revenu des pays considérés. Dans le troisième chapitre, j’ai utilisé le cadre développé par Hsieh et Klenow (2009) pour étudier les liens entre mauvaise allocation et productive dans le secteur manufacturier indonésien en utilisant un jeu de données de 103,018 observations au cours de la période 1990-2015. Il apparait que la réaffectation des ressources des entreprises à faible productivité vers celles à forte productivité peut générer des gains globaux importants. Utilisant les données du recensement du secteur manufacturier indonésien pour mesurer les gains de productivité hypothétiques du pays, cette étude montre que les écarts de productivité semblent s’être quelque peu creusés. Cela suggère que le processus de ’’rattrapage” reste un défi tout comme une opportunité potentielle, en particulier si la productivité totale des facteurs est censée être la source dominante de la croissance économique future. Toutefois, cette analyse ne tient compte que de la mauvaise affectation des ressources au sein des secteurs. Il se peut, ainsi, qu’il y existe d’autres défauts d’allocation des ressources, peut-être importants, entre les secteurs. Si tel est le cas, combler ces écarts pourrait stimuler encore davantage la productivité totale des facteurs et la croissance du produit intérieur brut.