Trois essais sur la politique monétaire non conventionnelle de la BCE
Auteur / Autrice : | Salima Ouerk |
Direction : | Catherine Lubochinsky, Cécile Kharoubi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 14/10/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ESCP Europe (2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Julien Fouquau |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Boucher, Adrian Pop |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse contribue à plusieurs débats sur la capacité des banques centrales à répondre à leurs principaux objectifs dans un contexte de borne inférieure zéro, en fournissant de nouvelles preuves dans un cadre empirique. Dans un premier temps, cette thèse propose d'évaluer les mécanismes de transmission et l'impact macroéconomique de la politique monétaire non conventionnelle dans la zone euro. L'analyse montre que les mesures de politique monétaire non conventionnelles de la BCE ont soutenu l'économie réelle même si la borne inférieure zéro a diminué l'efficacité de la politique monétaire et accentué l'hétérogénéité de la zone euro. Dans un deuxième temps, cette thèse étudie l'interaction entre la politique monétaire non conventionnelle et le comportement des banques de la zone euro en examinant le rôle des banques dans la transmission de la politique monétaire non conventionnelle aux économies de marché émergentes. Les résultats montrent que la politique monétaire non conventionnelle de la BCE influence les décisions prises dans le système bancaire de la zone euro, ce qui conduit à une augmentation des sorties bancaires. A son tour, l'augmentation des flux entrants dans les économies de marché émergentes entraîne une réponse significative des variables financières, ce qui prouve que la politique monétaire non conventionnelle de la BCE est un moteur des conditions financières des économies de marché émergentes. De plus, les résultats suggèrent que les autorités monétaires des économies de marché émergentes réagissent à la politique monétaire non conventionnelle indépendamment de leur régime de taux de change. Dans un troisième temps, cette thèse étudie l'influence de la politique monétaire non conventionnelle de la BCE sur la distribution du crédit. En se basant sur un ensemble de données microéconomiques françaises sur le crédit, l'étude met en évidence le fait que le crédit est inégalement distribué entre les ménages en France. L'analyse d'un nouveau canal de distribution de la politique monétaire montre que la politique monétaire expansionniste augmente le volume des prêts hypothécaires au bas et au milieu de la distribution des revenus mais que cela n'est pas suffisant pour réduire la distribution inégale du crédit.