Thèse soutenue

Essais sur les effets économiques et politiques des migrations

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Auteur / Autrice : Sarah Schneider-Strawczynski
Direction : Hillel Rapoport
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 08/10/2021
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Sergej Maratovič Guriev
Examinateurs / Examinatrices : Hillel Rapoport, Vincent Pons, Christina Gathmann, Simone Bertoli, Julien Grenet
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Pons, Christina Gathmann

Résumé

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Les trois chapitres de cette thèse étudient les déterminants et les conséquences des attitudes envers l'immigration. Le premier chapitre montre qu'une augmentation de la prévalence de l’immigration à la télévision renforce la polarisation des attitudes en poussant ceux qui ont des croyances modérées vers les deux extrêmes de la distribution des attitudes. Contrairement à la prévalence, cette analyse indique également que le cadrage des sujets sur l’immigration pousse plutôt les attitudes dans des directions spécifiques. Le deuxième chapitre montre que l’ouverture d’un centre pour réfugiés réduit le vote d’extrême droite d’environ 2%. Il démontre que cet effet négatif n’est pas dû à un choc économique ou sur les commodités, mais plutôt à un changement de composition, résultant de la ségrégation des autochtones, et à la théorie du contact, résultant du contact entre autochtones et réfugiés. Cette étude montre également qu’un contact trop perturbateur avec les réfugiés, mesuré par l’ampleur des flux entrants, la distance culturelle et l’attention médiatique accordée aux réfugiés, peut atténuer les effets bénéfiques du contact sur la réduction du soutien à l’extrême droite. Le troisième chapitre démontre que l’ouverture d’un centre de réfugiés entraîne une diminution de la population allant jusqu'à deux points de pourcentage en raison d'une baisse du nombre de personnes s'installant dans ces municipalités d'accueil, et non d’un départ des locaux. Ce comportement d'évitement des populations autochtones, qui est motivé par des préjugés, génère un coût global et un impact négatif sur l’activité économique locale et les recettes municipales.