Trois essais sur les politiques d’atténuation du changement climatique et de la pollution de l’air
Auteur / Autrice : | Marion Leroutier |
Direction : | Katheline Schubert, Philippe Quirion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/07/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mouez Fodha |
Examinateurs / Examinatrices : Katheline Schubert, Philippe Quirion, Olivier Chanel, Ulrich Wagner, Laure de Preux, Mirabelle Muûls | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Chanel, Ulrich Wagner |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est composée de trois chapitres indépendants, visant d’une part à mieux comprendre l’efficacité des politiques d’atténuation, et d’autre part à estimer quels sont les secteurs et les individus contribuant à la pollution. Dans le premier chapitre, j’évalue l'efficacité d'une taxe carbone introduite dans le secteur britannique de la production d’électricité en 2013. En utilisant la méthode de contrôle synthétique, je trouve que cette taxe a conduit à une baisse des émissions de CO2 du secteur électrique de 20,3 à 25% par an en moyenne entre 2013 et 2017, selon les hypothèses retenues pour les potentiels facteurs de confusion. Dans le deuxième chapitre, issu d’un article conjoint avec Léo Zabrocki et Marie-Abèle Bind, nous examinons la contribution des bateaux de croisière à la pollution de l'air de Marseille, dans un contexte d'inquiétude croissante quant à ses effets. Nous construisons des expériences hypothétiques aléatoires où seul le trafic de bateaux varie. Nous trouvons que l’arrivée de bateaux de croisière dans le port augmente les concentrations horaires et journalières de dioxyde de soufre et de particules fines. Le troisième chapitre est issu d’un article conjoint avec Philippe Quirion et étudie la pollution locale et globale issue de la mobilité quotidienne en Ile-de-France. Nous trouvons que 20% des émetteurs contribuent de 75 à 85% des émissions et expliquons ces différences d’émissions à l’aide d'une décomposition exacte et de modèles de régression. Nous estimons qu'un scénario réaliste de report modal depuis la voiture vers des modes peu polluants, construit à l’aide de temps de trajets contrefactuels, économiserait 20% des émissions totales.