Auteur / Autrice : | Clément Lescloupé |
Direction : | Brigitte Gaïti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science Politique |
Date : | Soutenance le 13/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de science politique (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Yannick Barthe |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Gaïti, Anne-France Taiclet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémy Le Saout, Gilles Pinson |
Mots clés
Résumé
La Métropole du Grand Paris est une institution politique peu évoquée dans la presse pour ses réalisations ; et davantage en raison du flou et de l’instabilité qui entourent son organisation, ses missions, et son devenir. Créée le 1er janvier 2016, elle regroupe la ville-capitale ainsi que 130 communes de sa banlieue. Elle prend place à la suite d’une quinzaine d’années de coopérations, de négociations et de luttes partisanes, institutionnelles et territoriales, entre acteurs politiques et administratifs franciliens et étatiques. Son établissement mettait un terme à une exceptionnalité parisienne. Mais loin de rationaliser le paysage politico-administratif francilien et de constituer un acteur collectif unique à l’échelle de l’agglomération parisienne, la réforme a institué une situation d’une complexité inédite. Aux incertitudes autour du contenu de la réforme institutionnelle du Grand Paris, engagée depuis le début des années 2000 jusqu’à la décision entrée en vigueur en 2016, ont succédé de nouvelles incertitudes sur la pérennité de l’architecture institutionnelle aujourd’hui à l’œuvre et la forme de celle qui pourrait s’y substituer. En croisant la sociologie des réformes institutionnelles et l’analyse décisionnelle, c’est le Grand Paris en tant que configuration indécidable - en ce qu’aucune décision sur la distribution des pouvoirs dans l’agglomération n’est parvenue à s’imposer durablement - que nous souhaitons investiguer au sein de cette thèse ; en revenant sur une vingtaine d’années, de 2000 à 2020, d’incertitudes, de flou, de récit institutionnel brouillé, d’indécisions et de décisions sans cesse révisées.