Inclusion financière, croissance économique et problématique de réduction de la pauvreté au Niger
Auteur / Autrice : | Rabiou Abdou |
Direction : | Christian Rietsch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Économiques |
Date : | Soutenance le 22/09/2021 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2018-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jude Comlanvi Eggoh, Célestin Mayoukou, Raphaëlle Bellando, Patrick Villieu, Betty Wampfler |
Rapporteur / Rapporteuse : Jude Comlanvi Eggoh, Célestin Mayoukou |
Résumé
L’objectif de la thèse est de parvenir, au moyen de méthodes factorielles et économétriques, à élucider l’existence d’une relation entre l’inclusion financière des ménages et la réduction de la pauvreté, mais aussi entre l’inclusion financière des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et leurs performances économiques et financières. À cette fin, un diagnostic préalable de l’économie a mis en évidence que les principaux leviers de la croissance sont le secteur agropastoral et le secteur minier (uranium, pétrole). Le diagnostic confirme également la profondeur du phénomène de pauvreté ainsi que la faible inclusion financière au Niger. Il ressort de nos travaux que la pauvreté est plus prononcée chez les ménages exclus du système financier, comparativement à ceux qui ont accès aux services financiers. L’impact positif de l’inclusion financière sur la pauvreté est robuste et demeure valable aussi bien en matière de pauvreté monétaire qu’en ce qui concerne la pauvreté multidimensionnelle. Au niveau des micro, petites et moyennes entreprises, l’accès aux produits et services financiers adéquats semble s’accompagner d’une amélioration de leur performance économique et financière. Les résultats de nos estimations économétriques par un modèle Logit semblent indiquer qu’être dans le secteur informel constitue un frein à l’inclusion financière des micro, petites et moyennes entreprises nigériennes, et donc à la croissance. Ces enseignements recommandent des politiques économiques plus hardies visant à réduire le périmètre du secteur informel. Il est également nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des stratégies nationale et régionale de la finance inclusive, pour améliorer la desserte géographique du pays en points de services financiers. Ces deux principales politiques seront de nature à maximiser l’apport de l’inclusion financière sur la croissance et la lutte contre la pauvreté au Niger.