Thèse soutenue

Activité physique et obésité : effets d'un programme sur la condition physique et la qualité de vie chez des femmes opérées d'une chirurgie bariatrique

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Auteur / Autrice : Marine Asselin
Direction : Katia Collomp
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Varray
Examinateurs / Examinatrices : Alain Varray, Claudine Fabre, Saïd Ahmaïdi, Aurélie Baillot, Jean-Frédéric Brun, Nancy Vibarel-Rebot
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Fabre, Saïd Ahmaïdi

Résumé

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L’obésité massive, dont la prévalence est en augmentation constante, justifie aujourd’hui l’engouement pour les traitements chirurgicaux. La chirurgie bariatrique entraîne en effet une perte de poids importante, réduit le risque de mortalité et les comorbidités associées à l’obésité, et améliore la capacité physique fonctionnelle. Par ailleurs, bien que l’activité physique (AP) soit un élément essentiel de la prise en charge des personnes en situation d’obésité, peu d’études se sont intéressées aux effets de l’AP régulière dans des situations spécifiques telles que la chirurgie bariatrique ou l’obésité massive.L’objectif principal de cette thèse a été, dans une première étude, d’évaluer les effets d’un programme supervisé et contrôlé, d’AP adaptée et régulière, sur la condition physique, le niveau d’AP et la qualité de vie de femmes opérées d’une chirurgie bariatrique. Parallèlement dans une seconde étude, portant sur une population de femmes avec une obésité massive non opérées d’une chirurgie bariatrique, l’objectif consistait à étudier l’effet du niveau d’AP sur la réponse du cortisol au réveil (CAR).Les résultats de notre 1ère étude ont montré l’efficacité du programme, combinant un entraînement aérobie et de renforcement musculaire, d’une durée de 12 semaines et débuté 6 (+ 2 semaines) après la chirurgie, sur la capacité cardio-respiratoire et la capacité fonctionnelle des patientes. En revanche, après une chirurgie bariatrique, l’entraînement ne semble pas avoir d’effet supplémentaire sur la composition corporelle, la force musculaire, le niveau d’AP habituelle, ni sur la qualité de vie. Par ailleurs, dans notre 2ème étude, aucune différence n’a été observée en termes de stress, de dépression et de qualité de vie en fonction du niveau d’AP, alors que le CAR était significativement plus élevé dans le groupe le plus actif.En conclusion, réalisé à court terme (< 6 mois) après une chirurgie bariatrique, un programme d’AP supervisé de 12 semaines améliore la capacité cardio-respiratoire et fonctionnelle, mais ne parvient pas à augmenter la force musculaire et le niveau global d’AP des patientes, ni à optimiser les effets de la chirurgie bariatrique sur la composition corporelle et la qualité de vie. Enfin, chez une population de femmes en situation d’obésité massive, l’AP régulière influence le CAR, mais n’a pas d’effet sur la qualité de vie, le stress perçu et la dépression. Ainsi, nos travaux confirment l’effet bénéfique de l’AP régulière et soulignent son intérêt majeur dans la prise en charge de femmes en situation d’obésité massive et/ou opérées d’une chirurgie bariatrique.