Couplage de la fermentation sombre et de la culture de microalgues : facteurs d'inhibition sur la croissance mixotrophe et réponses métaboliques au butyrate
Auteur / Autrice : | Julien Lacroux |
Direction : | Jean-Philippe Steyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologie et Microbiologie |
Date : | Soutenance le 22/10/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LBE - Laboratoire de Biotechnologie de l'Environnement |
Jury : | Président / Présidente : Carole Molina |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Steyer, Yonghua Li-Beisson, Jack Legrand, Eric Trably, Maëva Subileau, Jean-François Sassi, Robert Van Lis | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yonghua Li-Beisson, Jack Legrand |
Mots clés
Résumé
La fermentation sombre combine le traitement de déchets organiques avec la production d'hydrogène. Le processus conduit à la co-production d'un effluent liquide riche en molécules organiques, telles que l'acétate et le butyrate. Ces molécules représentent des opportunités pour la bioéconomie notamment en tant que substrats de faibles coûts pour la culture de divers micro-organismes, comme celle des microalgues. En effet, l'acétate est un substrat organique simple facilement assimilable par ces espèces. En revanche, l'inhibition par les substrats et la consommation lente du butyrate restreignent l'utilisation de ces substrats à de faibles concentrations. Les objectifs de ces travaux de thèse ont donc été de déterminer les causes d'inhibition afin d'évaluer le potentiel de production de microalgues sur des effluents de FS. A cet effet, l'effet de différents paramètres abiotiques sur la croissance mixotrophe des microalgues a été étudié. L'inhibition de la croissance est principalement due aux formes non dissociées des acides. Si les inhibitions peuvent être levées par le contrôle de certains paramètres-clé comme le pH ou la concentration, la dégradation du butyrate par Chlorella sorokiniana reste dix fois plus faible que celle de l'acétate. Une exploration de la diversité microalgale a par la suite confirmé que seules quelques espèces pouvaient assimiler le butyrate efficacement. Parmi celles-ci, la souche purement hétérotrophe Polytomella sp. a présenté un taux de croissance cinq fois plus élevé que les autres espèces. La souche a donc servi d'organisme modèle pour des études métaboliques complémentaires : son métabolisme du butyrate a été élucidé grâce à des approches protéomiques. L'espèce assimile le butyrate par voie de β-oxydation dans le péroxysome et surexprime certaines protéines impliquées dans la résistante au stress oxydatif.