Thèse soutenue

Poétique de la traduction : approche pratique du De Rerum Natura

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Auteur / Autrice : Guillaume Boussard
Direction : Philippe Brunet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures anciennes
Date : Soutenance le 11/12/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Équipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Christophe Jolivet
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Brunet, Sabine Luciani, Clara Auvray-Assayas, Yves Baudelle
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Luciani

Résumé

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Cette étude revalorise la dimension épique du poème de Lucrèce à travers une traduction du De Rērum Nātūrā en hexamètres dactyliques français. L’élaboration de cette traduction accentuelle permet un retour critique sur l’œuvre en apportant une contribution à la théorie de la poésie médicale. On rappelle d’abord quelles traductions françaises existent et quels sont leurs défauts formels. « L’horizon de traduction » est situé à la suite d’Etkind et des traductions de Markowicz, Brunet et les traducteurs de la compagnie Démodocos. L’hexamètre français est décrit : nature et répartition de l’accent tonique, ressources expressives, liberté du lecteur. On justifie les choix d’édition du texte latin. La traduction elle-même constitue le chapitre 4, déplacé dans le tome 2. Mise en page et ponctuation sont reprises en vue de la lisibilité : le poème est segmenté en 365 sections ou templa. Les choix de traduction sont justifiés du point de vue syntaxique puis prosodique. Trois objectifs sont fixés : exactitude, musicalité, efficacité. Des chercheurs (Pigeaud, Erler, Beer, Giovacchini) avaient souligné les liens entre épicurisme et médecine ; le vers épique a été prescrit comme un remède par des médecins anciens (Pietrobelli 2017). Le DRN peut être vu comme un ensemble d’« exercices spirituels », au sens étymologique, physique, laissé de côté par Hadot. La force du DRN est d’assumer poétiquement les conséquences de la matérialité de l’âme. Enfin, les choix lexicaux sont examinés : on montre comment la traduction cherche à établir une connivence forte entre l’auteur et le lecteur-auditeur.