Thèse soutenue

De la scène à l'image : illustrer Shakespeare dans les éditions européennes du XVIIIe au XIX siècle (1708-1899). France, Angleterre et Allemagne : croisements et transferts culturels

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Auteur / Autrice : Manon Montier
Direction : Sylvain LeddaSégolène Le Men
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d’études et de recherche éditer-interpréter (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2000-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Barthélémy Jobert
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Ledda, Ségolène Le Men, Ariane Ferry
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Balaudé-Treilhou, Dominique de Font-Réaulx

Résumé

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C’est au début du XVIIIe siècle que paraissent les premières éditions illustrées des œuvres dramatiques de William Shakespeare. Les dessins de François Boitard, Louis du Guernier, Hubert-François Gravelot et de Francis Hayman posent les jalons d’une tradition iconographique florissante qui prend son essor à l’issue de la période romantique. De Daniel Chodowiecki à Gustave Doré, les illustrateurs s’emparent bientôt de l’imaginaire à la fois fantaisiste, onirique, lugubre et mélancolique des pièces du répertoire shakespearien et contribuent à fonder une culture visuelle qui encourage le dialogue entre les artistes européens. Située au carrefour de plusieurs disciplines (littérature, arts de la scène, histoire de l’art et histoire de l’édition), cette étude se propose d’explorer la dialectique entre l’image et son référent littéraire, et de questionner la réception des œuvres dramatiques de Shakespeare à travers l’histoire de leurs traductions et de leurs mises en scène, tout en mettant en lumière les progrès techniques et les nombreuses innovations qui changent le visage de la presse et du livre dès le XVIIIe siècle. Dans un contexte où la littérature shakespearienne déchaine les passions, l’illustration ne se limite pas à traduire ou à interpréter le texte, elle invite à réinventer l’œuvre littéraire. Entre fidélité au texte et fantaisie créatrice, quelle démarche adopter lorsque l’on illustre Shakespeare ?