Thèse soutenue

Particule fines et ultrafines issues de la combustion de carburants pétroliers et biocarburants de seconde génération : Etude comparative de caractéristiques physico-chimiques et toxicologiques in vitro

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Auteur / Autrice : Ana Teresa Juarez Facio
Direction : Jean-Marie Vaugeois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 24/06/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements / ABTE
établissement de préparation : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Christelle Monteil
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Vaugeois, Christelle Monteil, Denis Bemer, Sophie Achard, Jérôme Yon
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Pons, Dominique Courcot

Résumé

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La pollution particulaire constitue aujourd’hui un enjeu sanitaire majeur et est associée au développement de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Parmi les différentes fractions, les particules fines (PF) et plus encore les particules ultrafines (PUF), soulèvent une préoccupation croissante. En raison de leur taille, elles peuvent atteindre les voies respiratoires profondes provoquant des conséquences sur la santé à court et à long terme. En milieu urbain, le trafic routier est leur principal émetteur. Aujourd’hui, les transports automobiles utilisent majoritairement des carburants fossiles, carburants qui ne sont pas renouvelables. De ce fait, le développement de nouveaux carburants comme les biocarburants de seconde génération (B2G) pourraient contribuer à diminuer l’utilisation des carburants fossiles et leurs émissions toxiques. Malheureusement, en termes d’effets sanitaires, il existe encore très peu d’études qui s’intéressent aux produits de combustion de ces nouveaux biocarburants.Par conséquent, l’objectif général de ce travail est d’évaluer la toxicité de particules fines et ultrafines produites lors de la combustion de carburants pétroliers et de biocarburants de seconde génération (B2G), pour des conditions de combustion et d’exposition parfaitement contrôlées, représentatives de l’exposition humaine. La première partie de mon travail de thèse a été consacrée au développement d’un protocole d’exposition de cellules pulmonaires adapté à l’étude de particules de combustion, produites de façon reproductible et standardisée, et représentatives de particules issues du trafic routier. Ce protocole a permis la génération et la caractérisation de ces particules ainsi que l’exposition simultanée aux cellules en culture. Une fois validé, ce protocole a permis l’étude du profil de réponse toxique de particules ultrafines riches en carbone organique. La dernière partie de ce travail a été dédiée à l’étude comparative de l’influence du carburant utilisé sur la composition physico-chimique et le profil de réponse toxique observé après exposition aux particules fines et ultrafines.Le développement du protocole d’exposition a permis d’explorer les effets toxicologiques de PUF avec une haute teneur en composés organiques, sur deux modèles de cellules épithéliales bronchiques : le modèle différencié NHBE ainsi que la lignée BEAS-2B. Dans des conditions non cytotoxiques, les deux modèles montrent une induction de la réponse antioxydante et inflammatoire. De plus, le métabolisme des xénobiotiques a également été fortement induit sur la lignée BEAS-2B.Les résultats de l’étude comparative des carburants fossiles et B2G sur la lignée BEAS-2B à des doses d’expositions proches de conditions réelles, montrent également une réponse des marqueurs du stress oxydant, de l’inflammation et du métabolisme des xénobiotiques. Cette réponse est observée principalement 3 h après exposition.L’ensemble de ces résultats démontre l’effet des PF et PUF dans des conditions d’exposition contrôlées sur la réponse antioxydante et inflammatoire ainsi que sur le métabolisme de xénobiotiques. Ces résultats permettront de mieux comprendre l’avenir de nouveaux carburants.