Thèse soutenue

Mise en place d'un nouveau modèle murin d'encéphalite auto-immune à anticorps anti récepteur N-Methyl-D-Aspartate (NMDA)

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Auteur / Autrice : Isabelle Wagnon
Direction : Fabian DocagneEric Maubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 09/06/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiopathologie et imagerie des troubles neurologiques (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Carine Ali
Examinateurs / Examinatrices : Fabian Docagne, Eric Maubert, Joëlle Chabry, Lotfi Ferhat, Roland Liblau
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Chabry, Lotfi Ferhat

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’encéphalite auto-immune à anticorps anti-N-méthyl-D-Aspartate (NMDAR) est une pathologie neuropsychiatrique touchant le système nerveux central (SNC). Elle est caractérisée par une production d’auto-anticorps dirigée contre le Domaine Amino-Terminal (ATD) de la sous unité GlunN1 du NMDAR. Les mécanismes mettant en cause la pathogénicité des anticorps au niveau cérébral font l’objet d’étude. Cependant, aucune étude préclinique ne s’est intéressée aux mécanismes immuns et inflammatoires. Dans ce travail, nous proposons de mettre en place un nouveau modèle murin basé sur une immunisation active à l’aide d’un peptide contenant les acides aminés N368/G369 impliqués dans la maladie. Ce modèle murin est caractérisé par une ouverture de la barrière hémato-encéphalique (BHE) ; des hypersignaux périventriculaires en séquence T2-FLAIR ainsi que des dépôts d’immunoglobulines (IgGs) au sein du parenchyme cérébral. Deux semaines suivant l’immunisation, les souris développent des symptômes classiquement retrouvés dans la pathologie humaine à type de déficits anxieux, dépressifs et de mémorisation spatiale à long terme. De plus, les souris montrent une susceptibilité aux crises d’épilepsie plus importante. Ces phénomènes coïncident avec une infiltration de lymphocytes B (B220+) dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) ainsi qu’au niveau cérébral. Ces lymphocytes B se différencient en plasmocytes (CD138+) conduisant à une production d’IgGs dirigées contre le NMDAR, qui sont retrouvés en intrathécale. Enfin, une déplétion des lymphocytes B permet une réduction de la sévérité des déficits comportementaux obtenus. Ce modèle nous apporte un support pertinent pour la compréhension des mécanismes pathologiques impliqués dans la maladie ainsi qu’une plateforme pour tester de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant le système immunitaire.