Thèse soutenue

Exposition et risques de contamination aux anticancéreux des soignants lors des chimiothérapies hyperthermiques intrapéritonéales

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Auteur / Autrice : Simon Rodier
Direction : Raphaël Delépée
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie
Date : Soutenance le 11/03/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Aliments bioprocédés toxicologie environnements (Caen ; 2012-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Simon
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Delépée, Pascal Odou, Pauline Poinot, Sophie Ndaw, Rémy Collomp, Clarisse Eveno
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Odou, Pauline Poinot

Mots clés

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Résumé

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La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale est une technique chirurgicale de première importance pour la prise en charge des patients atteints de carcinoses péritonéales. Cependant, elle expose les professionnels du bloc opératoire à un risque de contamination par les anticancéreux. L’analyse de la contamination de l’environnement et des soignants lors des CHIP n’a fait l’objet que d’une dizaine de publications entre 1980 et 2020. Au cours de cette thèse, nous avons mis au point et validé une méthode UHPLC-MS/MS de dosage plasmatique et érythrocytaire de l’irinotécan et de deux de ses métabolites, le SN-38 et l'APC. Parmi les prélèvements réalisés chez le chirurgien et l’interne de chirurgie lors des CHIP au CLCC de Caen, une contamination par l’irinotécan a été identifiée dans 20 des 21 échantillons sanguins, avec des concentrations maximales de 266 et 257 pg/mL respectivement au niveau plasmatique et érythrocytaire. Parallèlement, la recherche de contamination par l’oxaliplatine dans les mêmes matrices biologiques a permis de détecter des ultra-traces de platine de l’ordre d’une dizaine de pg/mL. Cette étude, unique par le nombre d’échantillons et l’analyse à la fois plasmatique et érythrocytaire de l’irinotécan et de deux principaux métabolites, fournit des données importantes pour la détermination d’indicateurs biologiques d’exposition pour les soignants impliqués en CHIP. Un dosage biologique régulier des anticancéreux devrait ainsi permettre de suivre les pratiques de manipulation des soignants, le respect des recommandations et l’efficacité des EPC et EPI. La stratégie de réduction des risques d’exposition doit également se baser sur un programme de formation par exemple par la simulation numérique, qui doit contribuer à améliorer le respect des pratiques de protection, voire à diminuer les valeurs de contamination biologique des soignants.