Thèse soutenue

A la rencontre de l’histoire culturelle et de l’écopoétique : une étude des torsions dans l’œuvre du chorégraphe Merce Cunningham
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Auteur / Autrice : Caroline Granger
Direction : Anca Cristofovici
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Soutenance le 29/10/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de prépatation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Équipe de recherche interdisciplinaire sur la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Amérique du Nord (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Broqua
Examinateurs / Examinatrices : Anca Cristofovici, Vincent Broqua, Eric Athenot, Julie Perrin, Bénédicte Meillon
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Broqua, Eric Athenot

Mots clés

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Résumé

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Cette étude des œuvres chorégraphiques de Merce Cunningham s’articule autour du phénomène de la torsion, qui n’affecte pas seulement les corps, mais aussi les façons de penser et de vivre. L’entrainement du danseur de Merce Cunningham, fondé sur les potentialités du torse, ainsi que les processus de création collaboratifs qu’il développa, impliquent des temps de fragmentation, considérant chaque élément indépendamment, avant de les reconstruire en des structures nouvelles. Ce double mouvement de préservation et de création, semblable à la double hélice de l’ADN, engendre la naissance d’une danse nouvelle, à la marge de la danse moderne et du ballet classique. Cette méthode novatrice permet une infinité de possibilités et procure aux spectateurs une expérience sensorielle qui les déplace de l’espace de la performance à celui bien plus vaste du monde non-humain. Ainsi, cette thèse, à l’instar d’un arbre en torsion, se déploie en trois parties. La première partie se concentre sur les liens entre le travail de Merce Cunningham et son environnement chorégraphique, artistique et culturel. La seconde partie est consacrée à ses relations au monde autre qu’humain. Enfin, son recours à la technologie est questionné en tant qu’outil révélateur et défenseur de sa danse afin que celle-ci ne tombe dans l’oubli. Cette analyse de l’œuvre cunninghamienne engage une approche croisée selon l’idée de « natureculture » développée par Donna Haraway pour montrer combien la danse, en tant qu’art vivant, est essentielle à l’écriture d’une nouvelle histoire entrelaçant les études culturelles et l’écopoétique.