Thèse soutenue

Regards croisés sur l'alliance franco-écossaise : constructions identitaires et représentations de l'autre, XIIIe - XVe siècles

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Auteur / Autrice : Clément Guézais
Direction : Christophe Gillissen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Soutenance le 07/07/2021
Etablissement(s) : Normandie en cotutelle avec University of Saint Andrews
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Équipe de recherche interdisciplinaire sur la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Amérique du Nord (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Duclos
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Gillissen, Frédérique Lachaud, Leo Martin Carruthers, Michael Brown, Clotilde Prunier
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Lachaud, Leo Martin Carruthers

Résumé

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L’alliance entre la France et l’Écosse fut instaurée à la fin du XIIIe siècle, dans un climat de tensions croissantes avec l’Angleterre. Des guerres d’indépendance écossaises à la longue période de conflits associée à la guerre de Cent Ans, elle se caractérisa par sa longévité exceptionnelle. La « Vieille Alliance », ainsi désignée dès le XIVe siècle dans les sources diplomatiques, s’avère difficile à cerner. Célébrée par Charles de Gaulle en 1942, invoquée dans le sillage du referendum du Brexit, l’amitié franco-écossaise est toujours associée à un arrangement rudimentaire, trop souvent résumé à l’application de l’adage qui proclame que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ». Tantôt réduite à un pacte militaire défectueux, tantôt associée à la vision romantique d’une amitié parfaite et d’une union manquée, la Vieille Alliance mérite qu’on la réexamine attentivement. Ce travail prend la forme d’un questionnement portant sur cette « amitié » ; sur ses formes, ses représentations, ses enjeux et ses limites. Dans le contexte agité de la fin du Moyen Âge, témoin de l’émergence des États modernes et du développement des imaginaires nationaux, l’étude de la Vieille Alliance ouvre des perspectives originales et nuancées sur la question du rapport à l’étranger et sur les phénomènes d’affirmation identitaire. Entre tensions et tentatives de rapprochement, les liens privilégiés de la France et de l’Écosse permettent de mesurer l’importance prêtée aux relations internationales et à la recherche d’un équilibre géopolitique au sein de l’espace européen en formation.