Thèse soutenue

Un mythe de concorde urbaine ? : le corps de ville de Caen, le gouverneur et le roi durant les guerres de Religion (1557-1594)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Antoine Dauvin
Direction : Alain Hugon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archeologie
Date : Soutenance le 20/11/2021
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Crouzet
Examinateurs / Examinatrices : Alain Hugon, Philippe Hamon, Nicolas Le Roux, Olivia Mailly-Carpi, Florence Buttay, Stuart Carroll
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Hamon, Nicolas Le Roux

Résumé

FR  |  
EN

Dans la tradition historiographique, Caen est généralement présenté comme un exemple singulier durant les guerres de religion (1562-1598). Bien qu’elle ait été le théâtre de pillages iconoclastes dès 1562, la ville se serait ensuite rapidement apaisée, après la promulgation de l’édit d’Amboise (29 mars 1563). On y vit beaucoup de choses : une lassitude générale des tensions parmi les habitants, une générosité de cœur des officiers civils, catholiques et protestants, parvenant tant bien que mal à réussir le pari de la cohabitation dans un royaume déchiré. Ce postulat, qui faisait de la capitale bas-normande un contre-exemple parfait d’obscurantisme, finissait par justifier tout : l’absence de massacre ou de persécution à long terme, malgré les interdictions réitérées du protestantisme dans la sphère publique (1572 ; 1585), la résistance de la ville à la Ligue en 1588, son ralliement précoce à Henri IV en 1589. Mais une ville qui n’explose pas est-elle pour autant un modèle de concorde ? Il s’agit ici, par une considération plus élargie des sources et des acteurs, de proposer une relecture des guerres de religion à Caen.