Thèse soutenue

Sensibilité des populations de roussettes ( Mégachiroptères, Pteropodidae) aux prélèvements cynégétiques et aux prédateurs introduits : une approche éco-démographique en Nouvelle Calédonie

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Auteur / Autrice : Malik, Soane, Paul Oedin
Direction : Fabrice BresciaAlexandre MillonÉric Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 06/05/2021
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Nouvelle-Calédonie. Institut Agronomique Calédonien - Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (Marseille ; 2012-....) - Institut de recherche pour le développement (Nouvelle-Calédonie). Nouméa
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Cam
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Brescia, Alexandre Millon, Emmanuelle Cam, Géraldine Veron, Aurélien Besnard, Morgan Mangeas, Laurent Wantiez
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Veron, Aurélien Besnard

Résumé

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La dégradation des habitats naturels, les espèces exotiques envahissantes et la surexploitation sont les trois principales menaces pesant sur la biodiversité à ce jour. Nous présentons ici des travaux sur 1'état des populations de deux espèces de roussettes sympatriques, Pteropus ornatus (endémique) et P. tonganus (native) et l'impact de la chasse et de la prédation par le chat haret Felis catus, en Nouvelle-Calédonie. L'étude de l'occupation des gîtes de roussettes en province Nord met en évidence une disparition de 33% en 40 ans. La population de roussettes sur la Grande Terre est estimée à environ 735 000 individus (des deux espèces confondues) et le taux de prélèvement de chasse annuel à 7%. La modélisation stochastique intégrée de cette population suggère que les prélèvements actuels pourraient conduire à un déclin de près de 80% dans les 30 prochaines années. Les mises en place de moratoires temporaires et/ou de zones protégées apparaissent, en plus d'être combinables, comme les options de gestion les plus acceptables pour les chasseurs mais aussi la plus efficaces. Une analyse des données disponibles au niveau mondial montre que toutes les formes de chats s'attaquent aux chauves-souris dans l'ensemble des habitats et que cette menace est sans doute largement sous-estimée. Enfin, des premiers résultats suggèrent un taux prédation des roussettes par les chats harets en Nouvelle-Calédonie de même ordre de grandeur que celui de la chasse. Cette étude propose un cadre d'évaluation de la soutenabilité à la chasse d'espèces gibier dans une démarche de gestion adaptative intégrée en prenant en compte d'autres facteurs de menace tels que les espèces invasives.