Étude de l’ impact de changement du microbiote intestinal sur les dysfonctions des barrières dans un modèle murin de colite.
Auteur / Autrice : | Amélie Lê |
Direction : | Malvyne Rolli-Derkinderen, Marie Bodinier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé |
Date : | Soutenance le 10/12/2021 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : The Enteric Nervous System in Gut and Brain Disorders (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Brouard |
Examinateurs / Examinatrices : Harry Sokol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Muriel Thomas, François Blachier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont liées à une réponse immunitaire exacerbée, une altération de la barrière intestinale et une dysbiose. Les thérapies actuelles ciblent l'inflammation, mais des recherches étudient la modulation du microbiote comme moyen d’améliorer les MICI. Nous avons émis l'hypothèse que le renforcement du microbiote à un stade précoce de la vie pourrait être une stratégie préventive des MICI. Des descendants âgés de 8-10 semaines de mères exposées aux prébiotiques galacto-oligosaccharides/inuline (P) pendant la gestation ou nourries avec un régime standard, ont été soumis ou non à une colite induite au dextran sulfate sodium (DSS). Les fonctions, le score pathologique (DAI), la structure histologique et immune, le métabolisme, le transcriptome et le microbiote intestinaux des animaux ont été évalués.Les souris issues de mères P présentaient un côlon plus court, une augmentation de 28 lipides et 7 bactéries dans le côlon distal. Suite au traitement DSS, ces souris présentaient un DAI plus élevé et une humidité accrue des selles. Une augmentation des lymphocytes et des macrophages a également été observée dans leur muqueuse colique. Après DSS chez ces souris issues de mères P, une diminution du contenu caecal en butyrate, une augmentation colique distale de 8 bactéries, de RvD5, 14-HDoHE, PDX et de potentiellement 155 gènes ont été observés. La prise anténatale de P conduit ainsi, sous DSS, chez la descendance, à des modifications du microbiote intestinale, des lipides, du transcriptome et à un recrutement accru de cellules immunes dans le côlon distal induisant une susceptibilité augmentée au développement d’une colite